Au lever du jour, un kamikaze a fait sauter une voiture piégée à l'entrée des bureaux de la société Kaboora. Les deux autres y ont alors pénétré et ont affronté les forces afghanes de sécurité arrivées sur les lieux, a indiqué le porte-parole du gouverneur de la province de Kunduz, Mahboobullah Shahedi.
Les combats ont pris fin quand ces deux kamikazes ont déclenché les explosifs qu'ils portaient sur eux, a expliqué le chef adjoint de la police dans la province, Abdul Rahman Aqtash.
"Trois gardes ont été tués, neuf civils blessés ainsi qu'un policier", a déclaré M. Shahedi. Les insurgés talibans, qui mènent depuis fin 2001 une sanglante insurrection contre le gouvernement afghan et ses alliés de l'OTAN, ont revendiqué l'attaque dans un SMS.
M. Aqtash a confirmé le bilan, précisant que les trois gardes avaient été tués par la première explosion, qui a également blessé les neuf habitants d'une maison voisine.
Selon lui, le bâtiment visé abritait jusqu'il y a un mois une auberge gérée par des Allemands, avant d'héberger les bureaux de Kaboora. Deux Allemands travaillant pour la société de sécurité avaient par ailleurs quitté le bâtiment une heure avant l'attaque, a-t-il indiqué.
L'Allemagne est en charge du commandement de la force de l'OTAN (ISAF) dans la Région Nord, basé à Kunduz. Troisième contributeur en hommes de l'ISAF derrière Washington et Londres, elle a déployé 4.800 soldats en Afghanistan, majoritairement dans le Nord du pays.
L'insurrection des talibans s'est, ces dernières années, étendue au-delà de leurs traditionnels bastions du Sud et de l'Est du pays et a gagné du terrain dans le Nord.
En mai, un attentat dans la province de Takhar, voisine de celle de Kunduz, avait notamment tué le chef de la police pour le Nord du pays, le général Mohammad Daud Daud, et blessé le chef militaire de l'OTAN dans le Nord, le général allemand Markus Kneip.
L'OTAN a commencé en juillet le retrait progressif de l'ensemble de ses forces de combat, prévu pour s'achever fin 2014, date à laquelle les forces afghanes seront censées assumer la responsabilité de la sécurité sur l'ensemble du territoire.
AFP/VNA/CVN