>>Chômage en France : baisse en demi-teinte en février
>>Le nombre de chômeurs en France resté stable en janvier
La ministre du travail française Myriam El Khomri lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 22 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La CGT-chômeurs et les associations AC!, MNCP et Apeis estiment que "cet accord, qui réduit encore les droits au chômage, ne doit pas être agréé", dans une pétition qui a recueilli, selon elles, au moins 1.600 signatures, dont 844 sur le site Avaaz.org (décompte arrêté à 16h00).
Les quatre organisations ont remis la pétition en début d'après-midi au cabinet de Mme El Khomri, à la veille de l'agrément de la convention.
Transcription d'un accord conclu le 28 mars par le patronat et les syndicats, à l'exception de la CGT, la convention modifie, pour trois ans, plusieurs paramètres de l'assurance chômage, comme le niveau de cotisations patronales, les conditions d'affiliation au régime, la formule de calcul des allocations et les règles d'indemnisation des seniors.
En rythme de croisière, la convention est censée réduire le déficit du régime de près de 900 millions d'euros par an, selon un chiffrage de l'Unédic.
"Si cette proposition était agréée, les premiers touchés seraient les femmes, les seniors et les précaires, du public comme du privé", alerte le texte de la pétition. Selon ses rédacteurs, la nouvelle formule de calcul des allocations désavantage les allocataires multipliant les contrats très courts, qui sont, selon eux, souvent des femmes.
Pour les signataires, la convention a pour unique objectif de "faire des économies (...) à la seule charge des salarié-e-s".
Ils appellent le gouvernement à convoquer "en urgence" une "table ronde réunissant toutes les parties concernées pour remettre à plat le système d'indemnisation actuel".
Et même si la ministre agrée la convention, les associations ne comptent pas rendre les armes. "On continue à étudier le texte car il nous semble qu'il y a des questions qui posent des problèmes de légalité", a prévenu Marc Moreau (AC!) auprès de l'AFP.
AFP/VNA/CVN