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Après Apple et Google, le fisc italien s'attaque à Amazon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après un an d'enquête, la police financière a transmis il y a un mois au parquet de Milan un "procès-verbal de constatation", dont le fisc italien devrait bientôt se saisir. Selon les enquêteurs, entre 2009 et 2014, le géant du commerce en ligne a mis en place un mécanisme pour déclarer au Luxembourg, où les taux d'imposition bien plus bas, quelque 130 millions d'euros de bénéfices italiens, rapportent plusieurs journaux italiens.
Le parquet de Milan n'était pas joignable pour confirmation samedi 29 avril. Amazon, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros sur cette période en Italie, a réagi dans un communiqué en assurant payer "toutes les impositions qui sont dues dans chaque pays" où il a une activité. Le groupe a également insisté sur ses investissements en Italie : plus de 800 millions d'euros depuis 2010, pour un total aujourd'hui de plus de 2.000 employés.
Jeudi 27 avril, Amazon a d'ailleurs annoncé un chiffre d'affaires global de 35,7 milliards d'euros (+23%) et un bénéfice de 724 millions de dollars (+41%) au premier trimestre 2017, ce qui a propulsé son action à ses plus hauts niveaux historiques. En décembre 2015, l'Italie avait déjà réussi à faire plier l'américain Apple, qui a accepté de payer 318 millions d'euros pour solde de tout compte après avoir été accusé de ne pas avoir payé l'impôt sur les bénéfices des sociétés (Ires, 27%) de 2008 à 2013.
Rome est également en négociations avec Google, auquel le fisc italien réclame 227 millions d'euros d'arriérés d'impôts pour avoir déclaré en Irlande des revenus réalisés en Italie. Selon plusieurs médias italiens, une enquête est également en cours contre Facebook.