>>Le candidat de Mme Kirchner en tête de la présidentielle en Argentine
Sergio Massa, le 28 octobre à Buenos Aires |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sergio Massa n'a pas donné le soir du 28 octobre de consigne de vote à ses électeurs, mais il a martelé que l'Argentine aspirait à "un changement", le principal thème de campagne du maire conservateur de Buenos Aires Mauricio Macri.
Avant la présidentielle, les sondeurs prédisaient une victoire confortable au premier ou au second tour de Daniel Scioli, soutenu par la présidente de gauche Cristina Kirchner. Les résultats de dimanche ont fait voler en éclats les certitudes, car Scioli n'a totalisé que 36,86%, contre un surprenant score de 34,33% pour Mauricio Macri.
"L'Argentine a besoin d'un changement, mais pas n'importe quel changement, nous devons construire un changement intelligent", a déclaré Sergio Massa lors d'une conférence de presse. Il a réitéré qu'il se prononcerait dans la perspective du second tour sur la base d'engagements des finalistes sur certaines de ses propositions de campagne.
"Je vais voter pour celui qui reprendra nos propositions. Si Scioli se montre convainquant, nous voterons Scioli. Si Macri se montre convainquant, nous voterons pour Macri", a de son côté déclaré Gustavo Saenz, qui concourait pour devenir vice-président de Massa.
Sergio Massa a beaucoup insisté sur la lutte contre l'insécurité, la corruption et proposé de mobiliser l'armée dans le combat contre le trafic de drogue, un sujet sensible en Argentine, où les militaires ont été responsables d'atteintes aux droits de l'Homme durant la dernière dictature (1976-1983).
Comme le maire de Buenos Aires Mauricio Macri, Massa plaide pour un changement de politique et une rupture avec les douze ans de Kirchnérisme, une déclinaison trop à gauche du péronisme, selon l'aile droite de cette mouvance politique.
Son rival pour l'investiture au sein de la coalition Unis pour une nouvelle alternative (UNA), le gouverneur de la province de Cordoba José Manuel De La Sota, a déclaré qu'il ne voterait pas pour Scioli après avoir appelé à voter dans sa province pour Macri.