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"Nous avons examiné l'invitation et il a été décidé que le ministre des Affaires étrangères participerait aux pourparlers", a déclaré la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham.
Les chefs de la diplomatie turque Feridun Sinirlioglu, américaine John Kerry, saoudienne Adel al-Jubeir et russe Sergueï Lavrov, le 23 octobre à Vienne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces "pourparlers élargis" seront précédés le soir du 29 octobre par une réunion quadripartite entre les chefs de la diplomatie de la Russie, des États-Unis, de l'Arabie saoudite et de la Turquie, selon une source diplomatique russe.
Une première rencontre du même format s'était déroulée le 23 octobre dans un palace viennois pour évoquer les perspectives de règlement de la guerre civile syrienne qui a fait plus de 250.000 morts depuis 2011.
Il s'agira donc d'une première pour Téhéran. En 2012, l'Iran n'avait pas participé à la conférence de Genève-1 sur la Syrie, et son invitation à participer à Genève-2 en 2014 avait été retirée par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en raison de l'opposition des États-Unis et de l'Arabie saoudite, a rappelé la porte-parole de la diplomatie iranienne.
L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite - les deux grandes puissances rivales de la région-s'opposent ouvertement sur la Syrie. Téhéran apporte un soutien financier et militaire direct au régime de Damas alors que l'Arabie saoudite soutient les groupes rebelles et participe aux frappes aériennes de la coalition internationale menée par les États-Unis contre le groupe jihadiste État islamique (EI).
La Russie insiste depuis le début du conflit en Syrie sur la participation de l'Iran à un règlement politique. Mais les États-Unis s'y opposaient fermement, avant d'amorcer mardi 27 octobre à la surprise générale une inflexion de leur position.
Outre les chefs de la diplomatie américaine, russe, saoudienne et turque, se joindront leurs homologues libanais et égyptien. Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, ses homologues britannique Philip Hammond et allemand Frank-Walter Steinmeier, ainsi que la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini y seront aussi.