L'Autorité finlandaise de sécurité nucléaire (Stuk) a même dû démentir dimanche une rumeur selon laquelle un chargement "secret" de matière radioactive serait à bord.
"Un pompier imbécile qui n'y connaît rien aux radiations a eu l'idée (de mesurer la radioactivité alors que le navire était à quai à Jakobstad/ Pietarsaari) et quand ils ont vérifié, évidemment ils n'ont rien trouvé", a assuré le directeur général de la Stuk, Jukka Laaksonen.
"Oublions tout simplement cette idée de radioactivité, ce n'était qu'une bête idée de quelqu'un qui n'a aucune expertise dans ce domaine. Ce n'était qu'un simple navire avec un chargement de bois", a-t-il asséné.
Deux semaines après le dernier contact officiel avec le bateau, parti de Finlande le 23 juillet à destination de l'Algérie et battant pavillon maltais, une vingtaine de pays, dont la Suède et Malte, sont impliqués dans l'enquête en cours à Helsinki.
Les autorités maritimes maltaises ont annoncé le 16 août une enquête criminelle, sans autres précisions.
Le bateau a ainsi été localisé "le 12 ou le 13 août à environ 400 milles du Cap-Vert, suivant la direction 188 degrés, par conséquent dans des eaux internationales", a déclaré dimanche soir le commandant des gardes-côtes capverdiens à Praia, le lieutenant-colonel Antonio Monteiro. Il a reconnu que les autorités capverdiennes n'avaient "pas eu de contact direct avec le navire". Mais depuis, la trace de l'Arctic Sea semble avoir de nouveau été perdue.
"Jusqu'à présent, c'est la seule information sûre que nous ayons obtenue", a dit le lieutenant-colonel Monteiro au sujet de la localisation du 12-13 août.
Moscou refuse de confirmer toute localisation, mais un porte-parole du service français d'information des armées a indiqué samedi qu'une frégate russe faisait route dans l'Atlantique, "vers le sud, probablement pour aller à (sa) rencontre".
Sur ordre du Kremlin, la Marine russe est aux trousses du navire depuis le 12 août et peut s'appuyer sur l'aide de l'OTAN.
"Toutes les informations complètes et très vraisemblablement objectives sont instantanément envoyées au quartier général de la Marine russe" depuis le siège de l'OTAN à Bruxelles, a affirmé l'ambassadeur russe auprès de l'Alliance, Dmitri Rogozine, cité par l'agence RIA Novosti.
À Helsinki, le Bureau national d'enquêtes de la police finlandaise (BNI), qui a révélé la demande de rançon transmise à l'armateur finlandais de l'Arctic Sea, "coordonne et centralise les investigations" et tient "en permanence informés plus de 20 pays".
AFP/VNA/CVN