Sans précédent depuis 1989, le congrès s'était ouvert le 4 août à Bethléem, en Cisjordanie. Au cours de cette réunion, plus de 2.000 délégués ont renouvelé les principales instances du Fatah, le Comité central et le Conseil révolutionnaire.
M. Abbas a annoncé la fin du congrès après l'annonce des résultats du scrutin pour le Conseil révolutionnaire, qui compte 120 membres, dont 80 élus et 40 autres désignés par la direction. Sur les candidats élus, plus de 70 ont fait leur entrée au sein de cette instance, la deuxième en importance derrière le Comité centrale. Onze femmes figurent parmi ces élus.
Le nouveau Comité central a aussi été largement rajeuni lors du congrès, avec l'entrée de cadres de la nouvelle génération au profit de caciques, avec l'élection notamment de Marwan Barghouthi, figure de proue du mouvement emprisonné à vie en Israël, et d'hommes à poigne issus des services de sécurité comme Mohammed Dahlane et Jibril Rajoub.
M. Abbas s'est félicité du bon déroulement du Congrès et a annoncé la tenue "dans les prochains jours" d'une réunion du Conseil national palestinien (CNP), parlement en exil, "pour redynamiser" l'OLP, la centrale palestinienne qu'il préside. La dernière réunion plénière du CNP, qui compte quelque 500 membres, avait eu lieu en 1996 à Gaza. Mahmoud Abbas a aussi répété qu'il était prêt à reprendre les négociations avec Israël "si la colonisation cesse". Le gel de la colonisation est aussi réclamé par le président américain Barack Obama mais il est rejeté par le gouvernement israélien de droite dirigé par Benjamin Netanyahu. Ce dossier a provoqué de sérieuses tensions entre les États-Unis et Israël.
Le Fatah monopolisait le pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne avant d'être battu aux législatives en 2006 par le mouvement islamiste Hamas qui l'a ensuite délogé par la force de la bande de Gaza en 2007. Son pouvoir se limite depuis à la Cisjordanie occupée par Israël. Le parti était en outre miné par des luttes de clans et un manque de discipline qui ont accéléré son déclin depuis la mort de son fondateur et chef historique Yasser Arafat en 2004. M. Abbas lui a succédé.
AFP/VNA/CVN