Logo de l'ETA, l'organisation séparatiste basque, dans le village d'Oquendo dans le Nord de l'Espagne le 23 mars 2010. Photo : AFP/VNA/CVN
"Le gouvernement basque considère que l'heure est arrivée de mettre sur la table une proposition claire, dans un contexte de blocage si sensible pour la société et la politique basque", dit-il dans un communiqué diffusé dimanche soir.Le texte de deux pages, précis et argumenté, a été diffusé quelques heures à peine après l'annonce, par la Commission internationale de vérification (CIV, non reconnue par le gouvernement central) de contacts avec l'ETA selon laquelle "le processus de mise sous scellés et de mise hors service de ses armes, ses munitions et ses explosifs se poursuit".L'organisation séparatiste basque, qui a renoncé à la lutte armée le 20 octobre 2011, "a réitéré son engagement rendu public le 1er mars 2014", en faveur d'un désarmement, ajoute ce groupe d'experts en résolution des conflits, comprenant notamment un ancien ministre africain spécialiste du renseignement, Ronnie Kasrils.En février, lors d'une visite au Pays basque espagnol, la Commission avait annoncé aux médias avoir pu constater que l'ETA avait mis hors service une certaine quantité d'armes, de munitions et d'explosifs, un geste symbolique ayant pour but de favoriser l'ouverture de négociations avec Madrid.L'ETA, dont les attentats ont tué 829 personnes depuis 1959, souhaite une négociation aboutissant à son désarmement et surtout des solutions pour ses membres purgeant des peines de prison, en particulier pour qu'ils puissent être rapprochés de leurs familles. Le collectif de prisonniers basques, incarcérés principalement pour leurs actions en lien avec l'ETA, rassemblait en octobre 469 détenus, dont 97 en France, selon Etxerat, l'association qui les représente.Cherchant encore une ouverture, l'ETA s'est engagée le 20 juillet à démanteler ses "structures logistiques et opérationnelles". Mais Madrid refuse tout dialogue, comme Paris, exigeant sa dissolution pure et simple, ce que l'organisation refuse tant qu'une solution acceptable ne sera pas trouvée pour les détenus, principale pierre d'achoppement d'une normalisation.
AFP/VNA/CVN