Meilleure coopération contre la piraterie dans l'océan Indien

Plusieurs officiers de marines opérant dans l'océan Indien ont lancé le 10 mai un appel à une plus grande coopération internationale contre la piraterie dans cette zone, au premier jour d'une conférence à Abou Dhabi.

"Les défis auxquels nous sommes confrontés sont trop grands, trop étendus pour que nous les affrontions seuls", a déclaré le contre-amiral de la Royal Navy britannique Bob Tarrant, devant les participants du Symposium naval de l'océan Indien (IONS).

"La taille même de l'océan rend difficile la surveillance maritime et le maintien de l'ordre, ce qui permet souvent aux organisations terroristes ou aux trafiquants de drogue, d'armes ou d'être humains d'agir sans se faire repérer", a-t-il ajouté. "En ce qui concerne l'efficacité des opérations maritimes de sécurité, plus il y a de bateaux et d'avions, mieux c'est", a-t-il poursuivi.

La piraterie somalienne est une des principales menaces pour le trafic maritime empruntant la route du canal de Suez. Ces pirates retiennent actuellement au moins 25 navires, selon Ecoterra International, une ONG surveillant le trafic maritime dans cette zone.

Plus de 400 marins sont retenus en otage, soit le nombre le plus élevé depuis le regain de piraterie en 2007.

Le vice-amiral Bill Gortney, commandant de la 5e Flotte américaine, basée à Bahreïn, a souligné l'importance de la sécurité de l'océan Indien pour "la prospérité mondiale". "Personne ne peut remplir seul cette mission", a-t-il dit. "Il faudra que nos marines travaillent toutes ensemble pour assurer la stabilité et la sécurité" de l'océan, a-t-il ajouté.

L'amiral à la retraite Arun Prakash, ancien chef d'état-major de la Marine indienne, a de son côté mis en garde contre l'essor d'une course aux armements navals dans la région, et a appelé au dialogue entre les pays de l'océan Indien pour y mettre un terme.

Plusieurs pays de la région sont en train de développer leurs forces navales, a-t-il souligné, estimant que "si de telles actions causent des appréhensions parmi leurs voisins, cela pourrait provoquer une course effrénée aux armements navals dans cette région". "L'IONS doit à présent prendre des mesures pour lancer un dialogue et contrecarrer la montée de telles tensions régionales", a-t-il dit.

Le chef de la Marine émiratie, Ibrahim Mohamed al-Moucharrakh, a quant à lui noté "une multiplication des facteurs d'instabilité et de violences". "Il est donc impératif que chacun d'entre nous décide de maximiser l'effort collectif".

L'IONS, qui réunit les responsables des marines opérant dans l'océan Indien, s'est pour la première fois tenu en Inde en 2008. L'édition 2010 rassemble 32 délégations pendant 3 jours.

AFP/VNA/CVN

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