Amsterdam-Detroit : le jeune Nigérian inculpé de "tentative de meurtre"

Le jeune Nigérian qui a tenté de faire sauter un avion de ligne américain le 25 décembre a été inculpé le 6 janvier de "tentative de meurtre", moins de 2 semaines après son attentat raté revendiqué par Al-Qaïda qui a jeté le doute sur l'efficacité du renseignement américain.

Un tribunal de droit commun de Detroit (Michigan, Nord) a formellement inculpé Umar Farouk Abdulmutallab, 23 ans, de 6 chefs d'accusation parmi lesquels "tentative de meurtre" et "tentative d'utilisation d'une arme de destruction massive".

Le jeune homme risque jusqu'à 20 ou 30 ans de prison pour chaque chef d'accusation, mais pas la peine de mort, a précisé le ministère américain de la Justice.

Le 25 décembre, Umar Farouk Abdulmutallab est monté dans un avion de la compagnie américaine Northwest Airlines, filiale de Delta, effectuant la liaison entre Amsterdam et Detroit en ayant caché dans ses sous-vêtements de la poudre explosive. L'avion comptait 279 passagers et 11 membres d'équipage à son bord.

Alors que l'appareil entamait sa descente vers Detroit, le jeune homme a tenté de provoquer une explosion avant d'être maîtrisé par des passagers. Après son arrestation, Umar Farouk Abdulmutallab a déclaré aux autorités américaines qu'il avait utilisé une seringue pour injecter un liquide chimique dans la poudre explosive dissimulée sur son corps, selon de hauts responsables cités par les médias américains.

"La bombe était composée de tétranitrate de penthrite (PETN), de triacétone triperoxide (TATP) et d'autres ingrédients", précise le tribunal dans l'acte d'inculpation, qualifiant les 2 premiers, la poudre et le liquide contenu dans la seringue, de "hautement explosifs".

"La bombe avait été conçue pour permettre à Umar Farouk Abdulmutallab de la déclencher au moment de son choix et de causer une explosion à bord du vol 253", ajoute-t-il.

Le jeune homme devait comparaître vendredi devant un tribunal fédéral de Detroit et dire s'il plaide coupable ou non.

Umar Farouk Abdulmutallab, grièvement brûlé, a affirmé aux enquêteurs avoir suivi un entraînement dans un camp d'Al-Qaïda au Yémen. La branche du réseau basée dans ce pays, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqap), a revendiqué l'attentat manqué.

L'enquête a cependant montré que le père du suspect avait alerté en novembre la diplomatie américaine de la radicalisation de son fils, mais que ces informations n'ont été ni recoupées ni partagées par les différentes administrations.

Ce manque de coordination a été vivement critiqué par le président américain Barack Obama, après avoir réuni mardi les responsables du renseignement à la Maison Blanche.

"Le gouvernement américain avait suffisamment d'informations pour déjouer ce complot et peut-être empêcher l'attaque du jour de Noël mais nos services de renseignement n'ont pas réussi à assembler les pièces, ce qui aurait mis le suspect sur la liste des personnes interdites de vol", a expliqué M. Obama. Il a aussi rappelé qu'il était de sa "responsabilité de découvrir pourquoi" ces échecs ont eu lieu, et de les "corriger".

Des avions de chasse font faire demi-tour à un avion de ligne

Deux avions de chasse américains F15 ont intercepté le 6 janvier un avion de ligne qui se dirigeait vers Hawaii et l'ont escorté vers son aéroport de départ à Portland (Oregon, Nord-Ouest des États-Unis), en raison d'un passager perturbateur.

Le Commandement de la défense aérospatiale nord-américaine (Norad) a indiqué dans un communiqué que l'avion de la compagnie Hawaiian Air avait été intercepté vers 01h00 locale (21h00 GMT) après avoir décollé de Portland.

L'avion a atterri sous escorte un quart d'heure plus tard. Les forces de l'ordre enquêtaient sur cet incident, indique le communiqué, qui ne comporte pas d'autres détails.

AFP/VNA/CVN

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