Algérie : levée de l'état d'urgence "avant la fin du mois"

Le Premier ministre algérien et Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND, libéral) Ahmed Ouyahia a annoncé le 16 février à Alger la levée avant fin février de l'état d'urgence, en vigueur depuis 19 ans.

«La levée de l'état d'urgence interviendra avant la fin du mois en cours parallèlement à l'annonce de plusieurs décisions concernant le logement, l'emploi et la gestion de l'administration", a déclaré M.Ouyahia, cité par l'agence de presse APS, à l'ouverture d'une réunion de l'Alliance présidentielle.

L'état d'urgence a été proclamé en 1992 au début de la décennie des violences islamistes qui ont fait au moins 150.000 morts. Outre le RND, l'Alliance présidentielle, créée en 2002 pour soutenir le président Abdelaziz Bouteflika, regroupe le Front de libération nationale (FLN, nationaliste) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste).

Elle détient la majorité absolue au parlement. M. Ouyahia a par ailleurs indiqué qu'il ne fallait "pas ignorer les évènements en cours dans les pays arabes et islamiques". Il a souligné "l'impératif d'apporter les solutions adéquates aux problèmes de la jeunesse algérienne".

L'annonce de M. Ouyahia intervient après une manifestation qui a réuni le 12 février quelque 2.000 personnes dans le centre d'Alger.

Les marches sont interdites dans la capitale algérienne et les manifestants avaient été empêchés de défiler par un déploiement de quelque 30.000 policiers.

M. Bouteflika avait annoncé le 3 février la levée de l'état d'urgence, "dans un très proche avenir" lors d'un Conseil de ministres. Il avait alors chargé le gouvernement de s'atteler "sans délais" à l'élaboration de "textes appropriés qui permettront à l'État de poursuivre la lutte antiterroriste".

Quatre tués dans l'assaut des forces de sécurité à Bahreïn

Deux manifestants bahreïnis sont décédés hier matin des suites de leurs blessures, portant à quatre morts le bilan de l'assaut durant la nuit des forces de sécurité contre les protestataires à Manama, selon l'opposition.

Les forces anti-émeutes ont dispersé dans la nuit de le 16 février à hier des manifestants qui campaient dans le centre de Manama pour réclamer des réformes.

"Hussein Zaid, blessé à la poitrine par une balle à fragmentation, est décédé ce matin à l'hôpital", a déclaré Ali al-Aswad, un député du mouvement chiite al-Wefaq. Il a également fait état du décès de Issa Abdel Hassan, 60 ans, "touché à la tête". Selon lui, 95 personnes ont été blessées, dont "quatre ou cinq grièvement".

Ces tués portent à six le nombre de chiites tués à Bahreïn depuis le début du mouvement de contestation lundi, à l'initiative d'internautes qui ont appelé sur Facebook à des manifestations pour réclamer des réformes politiques et sociales à Bahreïn, dans la foulée des soulèvements en Tunisie et en Égypte.

Hier matin, les forces de sécurité étaient déployées sur les principales artères à Manama, armées et tendues.

Des véhicules de police bloquaient également l'accès à la Place de la Perle.

AFP/VNA/CVN

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