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Les passagers devront patienter jusqu'à mardi 30 septembre pour un début de retour à la normale. Mais la reprise pourrait se révéler compliquée car le Spaf, deuxième syndicat représentatif des pilotes d'Air France (12% des voix aux élections professionnelles), a maintenu son préavis de grève, qui court jusqu'à ce jour-là.
Le trafic restera fortement perturbé lundi 29 septembre. Air France prévoit d'assurer "près de 60%" de ses vols.
Les passagers devront patienter jusqu'à mardi 30 septembre pour espérer un début de retour à la normale. |
"Les avions ayant été immobilisés plusieurs jours, des vérifications obligatoires sont nécessaires avant une reprise de l'activité", a expliqué la compagnie.
Si le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL, majoritaire) a décidé d'en finir avec cette grève engagée le 15 septembre, aucun accord n'a été trouvé avec la direction sur Transavia France, filiale low cost du groupe.
"Les conditions du dialogue social ne sont aujourd'hui pas réunies, nous avons décidé de prendre nos responsabilités en levant le mouvement de grève", a expliqué le porte-parole du SNPL Guillaume Schmid, disant vouloir "poursuivre les discussions dans un cadre plus serein".
Ces personnels étaient en grève depuis 14 jours - un record - pour obtenir un contrat unique pour les pilotes d'Air France et de Transavia car ils redoutent de voir fondre les avantages du statut Air France au profit du statut Transavia, moins généreux.
La direction, qui n'a pas cédé sur ce point, a de nouveau affirmé dimanche 28 septembre que ce projet était stratégique.
"Nous allons maintenant nous atteler au développement de Transavia en France avec l'ambition prévue", a déclaré le Pdg du groupe franco-néerlandais Alexandre de Juniac. "Nous allons pouvoir enfin lutter à armes égales avec les compagnies low cost concurrentes. Cette réforme est vitale", a-t-il estimé.
Le SNPL a déploré ces propos, estimant que la direction allait mettre en œuvre son projet "de façon unilatérale avec le plus profond mépris pour le dialogue social".
"Nous sommes une nouvelle fois consternés par l'attitude de la direction qui met en danger aujourd'hui par ses provocations la sérénité nécessaire à la reprise des vols", a déclaré Jean-Louis Barber, président du SNPL Air France ALPA.