Grève à Air France : négociations dans l'impasse

Manuel Valls a maintenu son soutien à la direction d'Air France, dont l'État est actionnaire à hauteur de près de 16%, et invité les pilotes à "examiner les propositions de la direction".

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Neuf jours que le bras de fer dure chez Air France autour du développement de sa low cost : malgré les appels du Premier ministre à "cesser" la grève et le gel du projet d'expansion de Transavia en Europe, les pilotes persistent et ont manifesté pour défendre "l'emploi français".

Comme les jours précédents, plus de la moitié des avions sont encore restés au sol mardi. Il s'agit du plus long conflit mené par des pilotes depuis la grève de 1998, qui avait duré 10 jours.

Les pilotes

Le SNPL, syndicat majoritaire, a étendu son préavis de grève jusqu'au 30 septembre. Ceux du Spaf, deuxième syndicat, et d'Alter (non représentatif) courent jusqu'à vendredi 26 septembre.

Pour la première fois depuis le début du conflit, des grévistes sont descendus dans la rue pour exprimer leurs craintes de délocalisations. Entre 200 et 300 pilotes ont répondu à l'appel des syndicats, en uniforme bleu marine, casquette et pulls marinières "made in France" sur les épaules, derrière une banderole "sauvegardons l'emploi français".

La grève peut s'arrêter "si le dumping social s'arrête", a lancé à cette occasion le président du SNPL AF Alpa, Jean-Louis Barber. Une dizaine d'employées de l'agence commerciale Air France des Invalides ont pris à partie les pilotes aux cris de "ça suffit".

Selon la CFDT, une manifestation de soutien à la direction a réuni autant de personnels au siège et un nouveau rassemblement "à l'initiative de salariés" est prévu mercredi 24 septembre à 12h00. "L'intransigeance des syndicats de pilotes suscite une colère grandissante parmi les autres catégories de salariés", affirme ce syndicat.

Pour l'heure, l'appel du Premier ministre, encore répété mardi 23 septembre, à "cesser" cette grève qui "n'a aucune raison" et "représente un vrai danger pour la compagnie", est resté sans effet.

Pour tenter de sortir de la crise, qui coûte "jusqu'à 20 millions d'euros par jour", à la compagnie, celle-ci avait fait lundi 22 septembre une concession en annonçant la suspension jusqu'à la fin d'année de son projet d’extension en Europe de sa filiale low cost Transavia, le temps d'en discuter avec l'ensemble des syndicats.

Les syndicats de pilotes ont estimé que ce n'était pas suffisant et réclament désormais la suppression pure et simple du projet Transavia Europe, porte ouverte à du "dumping social" interne, selon eux. Lundi 22 septembre, ils ont reçu le soutien de syndicats représentant diverses catégories de personnel (CGT, Unac, l'Unsa, SNPNC-FO et SUD-aérien).

AFP/VNA/CVN

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