>>Croissance et emploi : la "priorité à court terme" du G20
>>Les États-Unis au cœur des inquiétudes des ministres des Finances du G20
Le ministre australien Joe Hockey lors d'une conférence de presse à la fin du G20, le 21 septembre 2014 à Cairns |
"Des analyses préliminaires du FMI et de l'OCDE indiquent que ces mesures avec des retombées positives importantes vont augmenter notre PIB de 1,8% supplémentaire d'ici à 2018", indique le communiqué final du G20 à l'issue de deux jours de réunion à Cairns.
Dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, en particulier dans la zone euro, de nouvelles initiatives sont nécessaires pour atteindre d'ici à 2019 l'objectif de 2% supplémentaires - ce qui signifie accroître le PIB mondial de plus de 2.000 milliards de dollars - que s'étaient fixé en février les ministres des Finances lors d'une rencontre à Sydney, selon le communiqué.
À Cairns, le secrétaire américain au Trésor Jack Lew a appelé les pays de la zone euro à prendre davantage d'initiatives pour augmenter la croissance, quelques jours après que l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a révisé sa prévision de croissance pour la zone euro en baisse de 0,4 point de pourcentage.
"Il est largement ressorti des discussions que l'Europe va devoir faire plus pour mener son économie là où elle devrait être", a déclaré Jack Law à l'issue de la réunion des grands argentiers à Cairns.
"Ce qui est clair du point de vue de l'expérience des Etats-Unis, c'est que les initiatives pour augmenter la demande à court terme et les réformes structurelles sur le long terme sont une combinaison importante qui ne devrait pas faire l'objet d'un choix entre les deux", a-t-il estimé à Cairns.
L'Australie assure la présidence tournante des pays du G20 qui représentent 85% du commerce mondial et deux tiers de la population de la planète. Les grands argentiers ont préparé à Cairns le sommet des chefs d'État et de gouvernement prévu en novembre à Brisbane, autre ville de la côte est australienne.
En vue de ce sommet, "nous allons continuer d'identifier une nouvelle série de mesures supplémentaires pour atteindre nos objectif communs de croissance", ont ajouté les grands argentiers dans le communiqué final.
Ainsi, les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales des pays du G20 se sont mis d'accord sur "une initiative en faveur des infrastructures" pour doper la croissance économique, qui connaît également un ralentissement dans les pays émergents.
"L'investissement est primordial pour accroître la demande et augmenter la croissance", souligne le communiqué du G20 Finance, dont l'initiative va "aussi inclure des mesures clés dans notre stratégie de croissance pour améliorer le climat de l'investissement, qui est essentiel dans le cadre de nos efforts pour attirer le secteur privé".
À l'issue des deux journées de réunion à Cairns, la présidente du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a salué les "progrès significatifs" réalisés depuis la réunion de Sydney en février, en dépit des tensions géopolitiques qui pèsent sur l'activité économique.
"Malgré la poursuite de la reprise mondiale, le rythme de croissance reste bas et irrégulier, en partie en raison de tensions géopolitiques et des risques de turbulences sur les marchés financiers", a-t-elle déclaré.
"À ce stade, il est donc essentiel de promouvoir des politiques économiques qui contribuent à une croissance plus robuste de l'activité économique et des emplois", a souligné Mme Lagarde.
AFP/VNA/CVN