La réunion de la Loya Jirga, le 21 novembre à Kaboul. |
Washington a par ailleurs appelé Kaboul à avancer "le plus vite possible", soulignant "la nécessité" de signer un accord d'ici la fin de l'année, des responsables américains laissant entendre qu'à défaut, aucun soldat américain ne resterait dans le pays début 2015.
"Nous n'avons pas encore déterminé si des soldats continueraient à être présents en Afghanistan" à l'issue de la mission de combat de l'OTAN, a indiqué le porte-parole adjoint de la Maison Blanche, Josh Earnest. "C'est une décision que le président (Barack Obama) n'a pas encore prise", a-t-il ajouté.
Plus tôt le 21 novembre, le président afghan Hamid Karzaï avait assuré que jusqu'à 15.000 soldats étrangers pourraient rester dans son pays après le retrait de la force de l'OTAN fin 2014, si l'accord était formellement signé. Il avait estimé que cet accord pourrait ramener la "stabilité" dans le pays.
"Si (ce traité) est signé, entre 10.000 et 15.000 soldats (étrangers) resteront (en Afghanistan). Quand je dis +soldats+, je ne parle pas seulement des Américains, mais également de troupes venant d'autres pays de l'OTAN, de pays comme la Turquie, ou d'autres pays musulmans", a dit M. Karzaï.
Le président afghan a fait cette déclaration en ouvrant la Loya Jirga, grande assemblée traditionnelle nationale, dont les 2.500 délégués sont réunis jusqu'au 24 novembre à Kaboul pour approuver ou non ce traité bilatéral de sécurité (BSA) négocié laborieusement depuis des mois et qui doit définir les modalités d'une présence militaire américaine en Afghanistan après 2014.
Mais Kaboul et Washington s'opposent encore apparemment sur la séquence de l'application du texte, même si M. Karzaï et le secrétaire d'État John Kerry se sont mis d'accord sur ses termes le 20 novembre.
Le président Karzaï a prévenu le 21 novembre que le traité, s'il est approuvé par la Loya Jirga, ne serait promulgué qu'après l'élection présidentielle du 5 avril. La Constitution afghane lui interdit de briguer un troisième mandat à cette occasion.
De leur côté, les États-Unis appellent à "avancer le plus vite possible pour signer cet accord", a déclaré la porte-parole du département d'État Jennifer Psaki, en évoquant la fin de l'année en cours.
AFP/VNA/CVN