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Une femme tient un passeport à la main à l'aéroport de Kaboul, le 13 septembre. |
Des milliers d'Afghans cherchent aussi à échapper à la crise économique qui menace de se transformer en crise humanitaire majeure sur fond d'arrêt de l'aide internationale depuis l'arrivée des talibans au pouvoir.
"La délivrance des passeports commencera demain dans trois régions, y compris à Kaboul", a déclaré à la presse Alam Gul Haqqani, le chef du service afghan des passeports.
Fermé depuis la prise de pouvoir des talibans mi-août, le service avait rouvert brièvement en octobre mais l'afflux de demandes avait provoqué des problèmes techniques, contraignant les talibans à interrompre les délivrances au bout de quelques jours.
"Tous les problèmes techniques sont résolus, les appareils biométriques sont réparés", a assuré samedi 18 décembre Alam Gul Haqqani, ajoutant que les passeports seraient dans un premier temps délivrés à ceux ayant déjà déposé une demande.
Un combattant taliban garde l'entrée du bureau des passeports à Kaboul, en octobre 2021. |
Les nouvelles demandes seront acceptées à partir du 10 janvier, a-t-il précisé.
La reprise de la délivrance des passeports constitue un test de la bonne volonté des talibans, lesquels se sont engagés auprès de la communauté internationale à laisser partir leurs compatriotes qui le souhaitent et disposent de visas valides.
Selon l'ONU, l'Afghanistan est confronté à "l'une des pires catastrophes humanitaires au monde", qui ne devrait faire qu'empirer avec l'arrivée de l'hiver. Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a, lui, mis en garde contre une "avalanche de famine" à venir.
Les talibans réclament un dégel des fonds pour relancer l'économie et lutter contre la famine qui menace, alors qu'à Kaboul, de nombreuses personnes doivent vendre leurs biens pour se nourrir.
Les vols internationaux, principalement vers Dubaï et Abou Dhabi, ont repris en septembre à l'aéroport de Kaboul, assiégé fin août par des milliers d'Afghans voulant quitter le pays après le retour au pouvoir du mouvement islamiste.
AFP/VNA/CVN