Accélérer l’envoi de travailleurs qualifiés à l’étranger

En 2013, 85.000 travailleurs ont été envoyés travailler à l’étranger, permettant de lâcher du lest en termes de création d’emplois et de réduire la pauvreté. En 2014, le pays continuera de renforcer l’envoi de travailleurs bien formés à l’étranger.

>>Formation professionnelle : la qualité avant tout

Un cours de langues étrangères à l’école de la formation de la technique et de l’industrie de Hung Yên (Nord).

Selon Dào Công Hai, chef adjoint du Département de gestion des travailleurs à l’étranger (ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales), 85.000 travailleurs vietnamiens ont été envoyés à l’étranger l’année dernière, soit une hausse de 6% en variation annuelle. Ces résultats encourageants s’expliquent en partie par l’augmentation subite du nombre de travailleurs envoyés à Taïwan (Chine) : 41.713 contre 30.533 en 2012. S’y ajoute la stabilité dans d’autres marchés comme le Japon, la Malaisie...

Actuellement, 500.000 Vietnamiens travaillent par contrat dans 40 pays et territoires. Chaque année, ils envoient au pays de 2 à 2,2 milliards de dollars en moyenne, contribuant à améliorer les conditions de vie de milliers de familles.

Ces cinq dernières années, le nombre de travailleurs envoyés à l’étranger a atteint 80.000 personnes par an, ce qui a permis de réduire la pression en termes de création d’emplois. En outre, ces travailleurs peuvent acquérir beaucoup de connaissances professionnelles, linguistiques, qu’ils peuvent valoriser à leur retour au pays.

Les Vietnamiens à l’étranger travaillent essentiellement dans la production, la construction, l’agriculture, l’industrie textile ou les soins des personnes âgées... Les demandes de chaque marché sont différentes. Le Japon demande les critères les plus stricts en termes de qualification professionnelle, de discipline et de santé. C’est pourquoi, les partenaires japonais recrutent directement les travailleurs vietnamiens.

Le revenu moyen des travailleurs vietnamiens à l’étranger varie entre 300 et 2.000 dollars par mois selon le métier, le pays et la qualification professionnelle de chacun. La rémunération mensuelle est de 350 à 450 dollars en Malaisie, de 800 à 1.500 dollars en Corée du Sud ou au Japon.

Pour une immigration sûre des travailleurs

Le Vietnam dispose de ressources humaines abondantes. Les travailleurs qui souhaitent décrocher un poste à l’étranger sont originaires essentiellement des régions rurales et montagneuses. La plupart n’ont pas d’informations sur les frais ainsi que les règlements qui les concernent. En raison du manque de connaissances, nombre d’entre eux sont exploités et leurs droits ne sont pas respectés.

Une foire de l’emploi récemment organisée dans la province de Hoà Binh (Nord).
Photo : Anh Tuân/VNA/CVN

Les organismes gestionnaires étatiques doivent donc renforcer les activités de communication. En outre, l’envoi illégal des travailleurs à l’étranger doit être sévèrement combattu et sanctionné.

Le pays met l’accent actuellement sur la formation, l’orientation professionnelle, ainsi que sur la mise en œuvre de projets d’assistance à la formation des entreprises. Ces dernières sont encouragées à déployer les projets de formation selon les demandes de leurs partenaires.

Parmi les marchés qui demandent des travailleurs hautement qualifiés, le Japon reste prometteur car il a des besoins élevés, sans compter que les salaires y sont importants. En outre, l’Allemagne et le Japon ont reçu à titre expérimental leurs premiers aides-soignants et gardes-malades vietnamiens. En raison des exigences de ces marchés, les travailleurs choisis doivent suivre des programmes de formation assez longs. L’intérêt, ce sont les rémunérations, plus élevées qu’ailleurs.

Cette année, le pays continuera de renforcer l’envoi de travailleurs qualifiés et bien formés, de consolider sa présence sur les marchés taïwanais et japonais. En outre, le marché du Moyen-Orient montre des signes de relance, et c’est l’occasion pour le Vietnam de renforcer sa présence.

Pourtant, des difficultés existent encore en raison de la récession économique mondiale. S’y ajoute la concurrence acharnée avec d’autres fournisseurs de travailleurs comme les Philippines, l’Indonésie ou le Myanmar. De plus, la qualification des travailleurs vietnamiens reste limitée, notamment en termes de niveau de langues étrangères.

Le Département de gestion des travailleurs de l’étranger a envoyé des délégations à l’étranger pour étudier les marchés et les demandes des entreprises.


Reprendre l’envoi de travailleurs
en République de Corée


Le Vietnam et la République de Corée viennent de signer un mémorandum sur l’envoi et la réception de travailleurs vietnamiens, qui s’inscrit dans le cadre du programme sud-coréen de délivrance de permis de travail aux étrangers. Avec ce mémorandum d’un terme d’un an, le Vietnam reprend l’envoi de travailleurs en République de Corée, stoppé depuis août dernier. Aux termes de ce mémorandum, plus de 14.000 Vietnamiens partiront en Corée du Sud dès le début de cette année.

 

 Huong Linh/CVN

 

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