A Lima, les négociations sur le climat se prolongent

La Conférence de l'ONU sur le climat joue les prolongations samedi 13 décembre à Lima (capitale du Pérou), pays industrialisés et en voie de développement butant sur les engagements qu'ils doivent prendre avant le grand accord espéré à Paris fin 2015.

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Les discussions devaient initialement prendre fin vendredi 12 décembre à 18h00 locales (23h00 GMT) mais se poursuivaient, à huis clos, faute de consensus sur un texte qui doit donner un cadre à ces engagements (périmètre, degré de précision, évaluation, etc.).

Une telle prolongation est un fait très habituel dans ces conférences annuelles de l'ONU sur le climat, où les quelque 190 pays représentés peinent toujours à arriver à un concensus.

Vue générale des participants à la Conférence de l'ONU sur le climat, le 12 décembre à Lima (capitale du Pérou).


Vendredi 12 décembre, Manuel Pulgar, le ministre de l'Environnement du Pérou, qui préside les débats, avait assuré : "Nous y sommes presque, nous avons besoin d'un dernier effort", avant la reprise des pourparlers au sein du village provisoire de la conférence, installé sur le site du Pentagonito, le ministère de la Défense.

Mais plusieurs heures plus tard, le texte sur les contours des engagements ou "contributions nationales" que chaque pays devra prendre courant 2015 était toujours l'objet de tractations. Ces engagements doivent réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau global, en vue de limiter à 2°C la hausse de la température de la planète.

À Lima, le projet d'accord sur ce sujet doit être formellement adopté, faute de quoi la 20e conférence de l'ONU sur le climat n'aura pas tenu ses promesses. Établir maintenant des règles communes sur le contenu des contributions nationales et leur évaluation est une étape cruciale pour assurer un certain niveau d'ambition dans l'accord multilatéral espéré à Paris.

"Confusion" sur les financements

Pour limiter la température mondiale comme prévu, il faut réduire d'ici 2050 les émissions de GES de 40% à 70%, selon les experts. Cela suppose que tous les pays se détournent peu à peu des énergies fossiles - le charbon en premier lieu - et investissent massivement dans d'autres énergies.

Depuis 12 jours, les débats ont porté "à 80% sur les sujets récurrents" que sont la différentiation entre pays développés et en voie de développement, le soutien à l'adaptation au réchauffement et les financements, a indiqué Pascal Canfin, expert auprès du World ressources institute (WRI) et ancien ministre français chargé du développement.

La Convention de l'ONU sur le climat de 1992 reconnaît "une responsabilité commune mais différenciée" pour deux catégories de pays (développés et en voie de développement) et cette question vient régulièrement compliquer les débats. Chine et Inde en tête, désormais le 1er et le 4e émetteurs de gaz à effet de serre, plaident pour un statu quo, considéré comme inacceptable par les États-Unis, l'Union européenne, etc.

AFP/VNA/CVN

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