Pour répondre à la forte médiatisation de ces incidents, le Pdg de Qantas est monté au créneau, rappelant que "des milliers et des milliers" d'avions étaient rappelés au sol tous les ans et que les statistiques de la compagnie étaient plus flatteuses.
"Nous sommes très sereins quand à la fiabilité de Qantas", a déclaré Alan Joyce à la presse à Brisbane. "Nous avons vraiment de faibles niveaux de rappels comparé à la plupart des compagnies du monde", a-t-il assuré.
Des passagers débarquent d'un avion de la compagnie australienne Qantas, le 24 août à l'aéroport de Coolangatta, en Australie. Photo : AFP/VNA/CVN
Le premier incident concerne le vol QF7 de lundi 8 décembre à destination de Dallas, qui a dû remettre le cap sur Sydney quatre heures après son décollage en raison d'un incident technique affectant l'alimentation électrique des sièges, le système de divertissement en vol (écrans) et certaines toilettes.
L'avion, un Airbus A380, "aurait pu continuer sa route en toute sécurité vers Dallas, mais la décision a été prise de revenir à Sydney pour le confort des passagers sur un vol très long", s'est justifiée la compagnie dans un communiqué.
Le vol sans escale Sydney-Dallas, l'un des plus longs du monde, dure une quinzaine d'heures. Un autre A380 assurant la liaison Dubaï-Sydney a dû être dérouté le même jour sur Perth (Ouest de l'Australie) alors qu'il survolait l'océan Indien, en raison d'un problème d'air conditionné.
Se poser sans encombre
À titre de précaution, le pilote a effectué en cinq minutes une descente brutale de 10.000 mètres à 3.000 mètres, avant de se poser sans encombre.
Selon le responsable des vols de Qantas, Mike Galvin, la descente rapide est une "procédure standard dans ces circonstances et la sécurité de l'appareil et des passagers n'a jamais été menacée".
Le troisième incident de la journée a impliqué un Boeing 737 reliant Perth à Karratha (Nord-Ouest), contraint de faire demi-tour après l'émanation d'une odeur suspecte.
Ces incidents ont en partie occulté l'annonce faite le même jour par Qantas d'une importante amélioration de ses performances opérationnelles.
En grande difficulté dans un ciel de plus en plus concurrentiel, Qantas avait enregistré sur l'exercice 2011/2012 sa première perte annuelle depuis sa privatisation en 1995, et elle peinait depuis à inverser la tendance.
Au prix d'une sévère cure d'amaigrissement, à laquelle s'ajoute la baisse des cours du pétrole, la compagnie semble enfin relever le nez. Son patron Alan Joyce a indiqué lundi 8 décembre s'attendre sur les six premiers mois de l'exercice décalé (clos fin décembre) à un bénéfice imposable au moins égal à la perte imposable essuyée un an plus tôt.