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"Changez le système", scandaient les manifestants, dont de nombreuses délégations venues du Brésil, d'Équateur et de Bolivie, exigeant de leurs gouvernements qu'ils protègent les ressources naturelles. Des milliers de personnes défilent dans le centre de Lima pour la protection de la planète, le 10 décembre. Photo : AFP/VNA/CVN
Étudiants, écologistes, employés, ouvriers, groupes indigènes et organisations féministes formaient une foule bigarrée qui a serpenté dans une ambiance de Carnaval entre le parc du Champ de Mars à la place San Martin, dans le centre historique de Lima, au son des percussions et cuivres et sous le chaud soleil de l'été austral.
Selon la police, les manifestants n'étaient pas plus de 2.000 mais des journalistes de l'AFP sur place estimaient que la foule était bien plus importante.
Les manifestants, beaucoup revêtus de leurs habits traditionnels, agitaient des pancartes exigeant "100% d'énergie renouvelable" et des banderoles affirmant "la vie vaut plus que l'or", sous le regard des forces de l'ordre déployées en masse.
Ronald Guillen, de l'organisation Admicco qui défend les intérêts des communautés côtières du Pérou, a indiqué qu'il s'agissait "d'une question de survie".
"Le changement climatique peut être très mauvais pour toutes les constructions le long de la côte" et "peut se révéler dangereux pour les habitants", a-t-il expliqué. "Nous devons prendre soin de notre planète (...) c'est notre grande maison à tous, et c'est la seule nous avons", a-t-il renchéri.
Brian Palacios, 20 ans, un chanteur de hip hop, a dit manifester pour "stopper la pollution". "Il y a eu tant de conférences avant celle-ci, et pourtant le réchauffement climatique continue d'être un problème", selon lui en évoquant les pourparlers en cours dans un autre quartier de la capitale.
"Nous devons nous organiser. Nous devons penser à nos communautés, pas seulement à nos propres carrières, à l'argent. Nous devons aussi penser à nos enfants, nos soeurs et nos frères", a-t-il ajouté.
La conférence de l'ONU doit permettre de poser les fondations d'un accord multilatéral suffisamment ambitieux qui serait signé fin 2015 à Paris et entrerait en vigueur en 2020.
La manifestation de Lima fait écho à la mobilisation mondiale sur le climat lors du sommet de New York en septembre dernier, qui a contribué à faire renaître le changement climatique comme priorité politique et rassemblé des centaines de milliers de personnes dans le monde.