Ban Ki-moon appelle les négociateurs à être à la hauteur de l'enjeu climatique

Ban Ki-moon a appelé mardi 9 décembre à Lima les négociateurs des 195 pays à être à la hauteur de l'enjeu que représente le réchauffement climatique, le compte à rebours pour parvenir fin 2015 à un accord ambitieux ayant commencé.

>>Climat : semaine décisive à Lima dans l'espoir d'un accord ambitieux en 2015
"Il y a encore une chance de rester sous le seuil des 2°C (...) mais la possibilité d'agir se réduit", a lancé le secrétaire général de l'ONU à la tribune de la 20e conférences des parties (COP) sur le climat dans la capitale péruvienne.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à la 20e conférence de l'ONU sur le climat, le 9 décembre. Photo : AFP/VNA/CVN

La conférence de l'ONU doit permettre de poser les fondations d'un accord multilatéral suffisamment ambitieux qui serait signé fin 2015 à Paris et entrerait en vigueur en 2020.

Mais il ne reste plus que quatre jours pour que Lima soit un vrai pas en avant : la première semaine, si elle a été épargnée par des blocages, n'a pas permis de combler le fossé entre pays développés, en voie de développement et émergents.

Alors les ministres ont commencé à arriver mardi 9 décembre à la COP, le président bolivien Evo Morales a lui-même fait le déplacement jusqu'à Lima. "Il ne peut y avoir un accord climatique qui condamne la Terre Mère et l'humanité à la mort pour favoriser le capital, l'enrichissement d'une petite partie et la croissance prédatrice", a estimé le leader bolivien, qui a aussi invité les pays à s'inspirer de "la sagesse des populations indigènes".

La communauté internationale s'est donnée comme objectif de limiter à 2°C le réchauffement de la planète par rapport à l'ère pré-industrielle, un seuil au-delà duquel la science estime que les impacts seraient très graves et irréversibles et mettraient en danger de nombreuses populations.

Ces derniers mois, le climat est peu à peu revenu en haut de l'agenda politique international, les pays étant poussés par la science, la société civile et les impacts déjà constatés du réchauffement (multiplication des sécheresses, des inondations, montée du niveau des océans, etc.).

Consolider les financements

La Chine et les États-Unis on conclu un accord, impensable il y a quelques années, sur une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), l'Union européenne a pris des engagements dans ce sens jusqu'en 2030 et il y a quelques jours l'Allemagne a annoncé un plan pour se détourner du charbon, l'énergie la plus polluante.

"Les gouvernements répondent (à l'urgence climatique) d'une manière inédite", a d'ailleurs estimé Ban Ki-moon mais pour ajouter aussitôt : "Je suis très préoccupé par le fait que notre action collective n'est pas à la hauteur de nos responsabilités à tous".

Le niveau des émissions de gaz à effet de serre, dues aux activités humaines, continue de croître chaque année et conduit la planète vers une hausse dangereuse de 4° à 5°C à la fin du siècle.

Pour éviter cette sombre perspective, deux tiers des énergies fossiles connues doivent être laissées dans le sol et des investissements à très grande échelle doivent dès maintenant être faits dans les énergies non émettrices de CO2.

À Lima, plusieurs sujets-clés continuent à diviser : le contenu des engagements que chacun devra prendre d'ici mi-2015 ("contributions nationales"), l'évaluation globale, avant le rendez-vous de Paris, de ces engagements par rapport à l'objectif de 2°, les options à retenir dans le projet du futur accord, les financements Nord-Sud.

"Nous devons ici à Lima parvenir à (...) un projet de texte bien structuré et cohérent en vue de l'accord de 2015", a souhaité le secrétaire général de l'ONU.

"Nous devons faire des progrès (...) pour consolider le système des financements climat", a aussi plaidé Ban Ki-moon.

AFP/VNA/CVN

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