À Istanbul, l'ONU au chevet des pays les plus pauvres

Les dirigeants des 48 pays les moins avancés (PMA), de pays donateurs et d'institutions se réunissent à partir du 9 mai à Istanbul sous l'égide de l'ONU, pour discuter d'un nouveau plan sur 10 ans d'aide aux pays les plus pauvres de la planète.

Cette 4e conférence des Nations unies pour les PMA sera réunie pour cinq jours, avec notamment la participation des présidents iranien Mahmoud Ahmedinejad et afghan Hamid Karzai, et du président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, présidera ces travaux. Le Plan de Bruxelles, en vigueur ces dix dernières années en soutien aux PMA, des pays qui ont un revenu annuel par habitant de moins de 745 dollars, sera réexaminé durant la conférence, a indiqué jeudi dernier l'ONU dans un communiqué.

Les négociateurs des PMA (33 en Afrique, 14 en Asie plus Haïti) "veulent mettre en place des mesures pour construire des infrastructures afin d'atteindre l'autosuffisance économique, faire reculer la pauvreté et créer des emplois décents", selon l'ONU.

Ils demandent aux "principales économies mondiales d'ouvrir leurs marchés aux exportations des PMA, de continuer à augmenter l'aide au développement et de mieux l'orienter vers les infrastructures et les nouveaux investissements, et d'encourager les entreprises qui pensent investir dans les PMA", a précisé l’ONU.

La Commission européenne a pour sa part souligné l'importance de l'aide européenne aux PMA, dans un communiqué le 6 mai. "En tant que plus grand donateur aux PMA, avec 15 milliards d'euros d'aide en 2010, l'Union européenne invitera les autres partenaires à se porter au niveau de son engagement de fournir de 0,15 à 0,20 % de son revenu national brut aux PMA", indique la commission.

Les PMA comptent 645 millions d'habitants vivant en dessous du seuil de pauvreté, et leurs populations devraient doubler d'ici 2050.

Économiquement vulnérables, avec de grandes difficultés sociales, ils représentent seulement un pour cent du commerce mondial.

La question cruciale de la hausse des prix alimentaires est une priorité, selon l'ONU. "La hausse des prix alimentaires est un défi sérieux, et aussi une opportunité. La plupart des PMA sont importateurs nets de denrées alimentaires, et un tiers des populations est mal nourrie de manière chronique. Mais si des infrastructures modernes sont en place et si les paysans sont suffisamment aidés, ils bénéficieront de prix stables et sortiront de l'agriculture à bas rendement", a déclaré l'ONU.

Cette conférence de l'ONU se tient tous les dix ans. La France avait accueilli les deux premières, en 1981 et 1990, et Bruxelles la troisième, en 2001.

AFP/VNA/CVN

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