Épidémie : poursuite des mesures préventives de la maladie "main-pied-bouche"

La maladie virale "main-pied-bouche" (MPB) touche notamment les localités du Sud et il est bien difficile de prévoir qu'elles seront ses évolutions. Lors d'un récent entretien avec la presse, la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, a confirmé les ravages que cause cette maladie au Vietnam.

"Le stade d'épidémie de MPB sera déclaré lorsque sa propagation et ses évolutions ne sont plus maîtrisables. Pour l'heure, aucun signe ne nous amène à dire et à penser que la situation est hors de contrôle", a-t-elle affirmé. D'après la ministre, actuellement, les ministères et services concernés et les localités touchées par cette maladie resserrent activement les mesures de prévention et de lutte.

Selon les chiffres donnés par le Département de la médecine préventive (ministère de la Santé), entre le début de l'année et fin septembre, le pays a enregistré 71.472 cas de MPB. Rien qu'à Hô Chi Minh-Ville, 9.993 cas ont été recensés, dont 27 mortels.

"L'évolution de MPB reste complexe. La maladie sévit essentiellement dans les localités du Sud", a constaté le Docteur Nguyên Trân Hiên, directeur de l'Institut national de l'hygiène épidémique. D'après lui, cette maladie virale, transmise par voie digestive et par contact, touche pour l'essentiel les enfants de moins de 5 ans. Et la plupart des patients contaminés sont dans la première phase de la maladie (fièvre, éruption cutanée accompagnée de cloques, de lésions buccales) et traités à domicile.

La maladie MPB est provoquée par le virus Enterovirus 71 (EV 71). Le Docteur a assuré que pour l'heure, l'on ne dispose pas encore de preuves convaincantes sur une possible mutation de ce virus qui pourrait aggraver les conséquences sur le système nerveux central, entraînant une mortalité accrue.

Selon les experts de la santé, pour prévenir et se prémunir efficacement de cette maladie, il faut bien se laver les mains, nettoyer les surfaces et objets potentiellement contaminés et prendre des précautions pour éviter les contacts directs.

"Pour l'heure, il n'existe ni traitement spécifique, ni vaccin. La seule mesure prophylactique consiste en un lavage soigneux des mains pour les enfants de moins de 5 ans", a souligné M. Hiên.

Linh Thao/CVN

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