Chili
L'opposition de droite remporte les élections municipales

L'opposition de droite a remporté dimanche 23 octobre les élections municipales au Chili, notamment dans la capitale Santiago, selon les autorités électorales, infligeant un coup dur au centre gauche de la présidente Michelle Bachelet.

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À Santiago, l'avocat de droite Felipe Alessandri (droite), aux côtés de l'ex-président chilien, Sebastian Pinera, est parvenu à faire échec à la maire sociale-démocrate Carolina Toha, qui a reconnu sa défaite.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce scrutin est le dernier organisé avant la présidentielle de 2017, à laquelle Mme Bachelet, dont la popularité est en chute libre, ne pourra se présenter, la loi chilienne interdisant les mandats consécutifs.

Après dépouillement de 83% des bulletins, les Services électoraux (Servel) attribuaient 38,63% à "Chile Vamos", la coalition des partis de droite, contre 37,29% à la Nouvelle majorité, la coalition de centre gauche de la présidente qui réunit des radicaux, des communistes, des démocrates-chrétiens, des sociaux-démocrates et des socialistes.

"C'est la première étape de la reprise de La Moneda", le palais présidentiel, a réagi Hernan Larrain, président de l'ultra-conservatrice Union démocrate indépendante (UDI), l'un des partis formant "Chile Vamos".

"Haut les cœurs ! Voici venir des temps meilleurs", s'est exclamé pour sa part l'ancien président de droite Sebastian Piñera (2010-2014), qui pourrait chercher à se faire élire une nouvelle fois à la présidence du Chili en novembre 2017.

Il réagissait à la victoire d'Evelyn Matthei, candidate malheureuse à la présidence contre Mme Bachelet en 2013, qui a remporté dimanche 23 octobre la mairie de Providencia.

À Santiago, l'avocat de droite Felipe Alessandri est parvenu à faire échec à la maire sociale-démocrate Carolina Toha.

Le scrutin marqué par une forte abstention de 60%

"Nous ne pouvons pas ignorer le verdict des urnes", a déclaré Ricardo Lagos, un autre ancien président (2000-2006) qui aspire à porter la candidature de la gauche à la prochaine présidentielle.

Trente partis politiques se disputaient les 346 mairies du pays et les 2.240 postes de conseillers municipaux. Le scrutin a été marqué par une forte abstention de 60%, selon les premiers chiffres.

Ce vote donne un avant-goût des élections présidentielle et législatives de l'an prochain et donne manifestement un avantage à la droite. Bien qu'il ne se soit pas encore prononcé sur une éventuelle candidature, la voie semble dégagée pour Sebastian Piñera, 66 ans. Il devrait préciser ses intentions au mois de mars.

Le scrutin de dimanche 23 octobre s'est déroulé à l'issue d'une campagne marquée par une nouvelle loi électorale qui a restreint la publicité et le financement des campagnes par des entreprises, pour lutter contre la corruption.

Cette législation est entrée en vigueur en avril, après une succession de scandales de corruption ayant touché des politiques de tous bords.

Michelle Bachelet elle-même s'est vue éclabousser par l'un de ces scandales, concernant son fils aîné et son épouse, soupçonnés de corruption en lien avec l'achat et la vente d'un montant de 15 millions de dollars de terrains dans le centre du Chili.

Sans y être pourtant directement impliquée, elle a pâti de cette affaire, qui a fait chuter à pic son taux d'approbation : en septembre, sa popularité n'était plus que de 23%.

AFP/VNA/CVN

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