Banlieues : face aux incidents, le gouvernement appelle au "calme"

Le gouvernement a lancé un appel au "calme" après les incidents qui se sont enchaînés depuis plus d'une semaine en banlieue parisienne et qui se sont poursuivis le 13 février, dans le sillage de l'affaire Théo, victime d'un viol présumé lors d'une interpellation.

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Véhicule incendié lors de violences ayant émaillé une manifestation le 11 février 2017 à Bobigny.

Selon un premier bilan établi peu avant minuit, douze personnes ont été interpellées en Seine-Saint-Denis, où trois véhicules ont été incendiés et une vingtaine de feux de poubelles recensés. Les incidents ont notamment touché les villes d'Épinay-sur-Seine, Clichy-sous-Bois et Neuilly-Plaisance, selon une source préfectorale.

Des heurts ont aussi éclaté à Goussainville (Val-d'Oise) où une quarantaine de jeunes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre. Un passant a été légèrement blessé par "des débris de cocktail Molotov", selon la préfecture. Les échauffourées ont pris fin à 22h40.

Deux personnes ont par ailleurs été interpellées à Dijon, après une manifestation de 150 personnes en soutien au jeune homme, qui dit avoir été violé par un policier avec une matraque lors de son interpellation le 2 février.

Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux avait appelé "au calme", "à la responsabilité" et "à la confiance dans la justice". Il a condamné dans le même temps les violences de ce week-end à Bobigny, où une manifestation pour réclamer "Justice pour Théo" a dégénéré en multiples dégradations, et à Argenteuil (Val-d'Oise).

Le soir du 12 février, plus de cinquante incidents ont été recensés dans une trentaine de communes de région parisienne, selon un rapport interne de la préfecture de police de Paris cité par Le Figaro à paraître le 14 février. Parmi ces incidents, 34 véhicules incendiés, 21 feux de poubelles, 4 véhicules de police et un bus "dégradés".

'Pourrie par des casseurs'

L13 février, huit personnes étaient toujours en garde à vue après la manifestation de Bobigny le 11 février. Au total, 37 personnes avaient été interpellées dans les heures qui avaient suivi. Les audiences de comparutions immédiates pour les violences de ces derniers jours se sont poursuivies lundi à Bobigny, avec notamment deux hommes condamnés à des peines d'amende avec sursis pour "outrages".

François Fillon a estimé qu'elle n'aurait pas dû être autorisée et mis en cause le 12 ​février "la responsabilité du gouvernement".

Pour rassurer les habitants des banlieues, le Premier ministre a insisté sur la volonté du gouvernement de "lutter contre les discriminations et apaiser les échanges". Il compte notamment sur le dispositif de "caméra-piéton" - accrochée sur le torse de l'agent en patrouille - expérimenté au sein de la police et de la gendarmerie.

La couverture des heurts récents est également un défi pour les médias. RTL a porté plainte pour l'incendie d'un de ses véhicules lors des incidents de Bobigny et BFM Paris va faire de même après l'agression d'un journaliste à Argenteuil.

AFP/VNA/CVN

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