>>Chine : "bâtonner le Bouddha" dans l'espoir de bonnes récoltes
Des écoliers chinois pendant le lever de drapeau, à l'école élémentaire Yang Dezhi dans la province du Guizhou, le 7 novembre 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La petite école a été fondée il y a plus d'un siècle, juste avant la chute de l'Empire, dans une région isolée du Guizhou, province escarpée et difficile d'accès du Sud-Ouest du pays mais haut lieu de l'histoire du Parti communiste chinois.
Au programme habituel se sont ajoutés des cours intensifs de "culture rouge", dans lesquels les 136 élèves de l'école apprennent des chansons nationalistes, étudient dans le détail les débuts du Parti et l'histoire de l'"Armée rouge" --nom donné aux forces communistes chinoises avant 1937.
Les conditions restent spartiates : comme tous les bâtiments du Sud de la Chine, les locaux de l'école ne sont pas équipés d'un chauffage central.
Et en dépit des vents glaciaux qui balaient en hiver les collines environnantes, les enfants font des exercices physiques à l'extérieur dans la cour durant une heure tous les jours.
Et ce même si la plupart des élèves marchent déjà une demi-heure tous les matins pour se rendre à l'école, sur les chemins rendus boueux par une pluie fine et persistante typique du climat local.
Au déjeuner, ils font la queue pour remplir leurs plateaux-repas de riz, patates, haricots et poulet, qu'ils doivent ingurgiter dans un silence total.
Ils sont ensuite invités à se masser les contours des yeux du bout des doigts pendant cinq minutes, afin de se détendre avant les cours de l'après-midi : une pratique traditionnelle en médecine chinoise.
Inculquer aux enfants un "état d'esprit martial" peut leur apprendre "comment être autonomes, avoir confiance en soi, et le souci de s'améliorer", assure le directeur de l'école, Mu Chunyong.
"L'esprit de l'Armée rouge est un avantage formidable pour ces jeunes! Cela les habitue à travailler dur et à se contenter de peu", explique-t-il.
AFP/VNA/CVN