Le fabricant de smartphones Xiaomi va fabriquer ses propres processeurs

Le fabricant chinois de smartphones Xiaomi va dévoiler d'ici un mois un appareil équipé d'un processeur conçu par le groupe, ce qui en ferait le deuxième groupe de télécoms du pays à produire ses propres puces, selon le Wall Street Journal.

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Lancement en Inde du smartphone Mi4i de Xiaomi, le 23 avril 2015 à New Dehli.

Xiaomi ("millet" en mandarin) projette de présenter d'ici début mars ce processeur baptisé "Pinecone", avec lequel il équiperait ses futurs modèles, a indiqué le quotidien financier, citant des sources proches de ce projet.

Contacté par l'AFP, Xiaomi s'est refusé à "commenter ce genre de rumeurs". Le groupe recourt actuellement pour ses smartphones à des puces du fournisseur américain de semi-conducteurs Qualcomm et du taïwanais MediaTek.

Coïncidence : l'emblématique Hugo Barra, vice-président de Xiaomi, a récemment démissionné de son poste et a été remplacé par Wang Xiang, un ancien dirigeant de Qualcomm en Chine. Jusque-là, parmi les fabricants chinois de téléphones, seul le géant des télécoms Huawei produisait ses propres processeurs.

Or, cette technologie est jugée cruciale pour se différencier de ses concurrents, mieux intégrer le système d'exploitation aux appareils, et pour rester compétitif en Chine comme à l'étranger, tout en se prémunissant contre d'éventuelles ruptures dans l'offre de ses sous-traitants.

De fait, Xiaomi ne cache pas ses ambitions à l'international, où il a réussi quelques percées, notamment en Asie du sud-est, en Russie, et surtout sur le gigantesque marché indien -- où il réalise 1 milliard de dollars de revenus annuels.

En dépit de ses efforts, Xiaomi dépend toujours du marché chinois, où il réalise l'écrasante majorité de ses ventes.

Or, l'environnement s'est énormément compliqué pour lui en Chine face à l'apparition d'une salve de concurrents locaux -- dont les nouveaux venus Oppo et Vivo -- sur le créneau du smartphone à bas prix, et sa part de marché ne cesse de s'effriter.

Au quatrième trimestre 2016, Xiaomi n'arrivait plus qu'au cinquième rang des ventes en Chine continentale (8,9% du marché, contre 16% un an auparavant), loin derrière Oppo (16,8%), Huawei (16,4%) et Vivo (14,8%), et juste derrière Apple, selon le cabinet IDC.

La recette initiale de Xiaomi était de proposer des appareils haut de gamme mais bien moins chers que ceux d'Apple, en limitant de façon draconienne les coûts de production.

Ses détracteurs l'ont longtemps accusé de copier sans vergogne les technologies de ses concurrents, et il avait été attaqué en justice en Inde par le suédois Ericsson qui l'accusait d'avoir pillé ses innovations.

Cette annonce de Xiaomi intervient à l'heure où Pékin affirme volontiers ses ambitions dans le développement du secteur chinois des semi-conducteurs, pour réduire sa dépendance vis-à-vis des États-Unis.

AFP/VNA/CVN

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