Grèce
Athènes accepte des réformes pour sortir de l'impasse avec ses créanciers

Athènes s'est entendue le 7 avril avec ses créanciers sur les réformes qu'elle doit encore entreprendre pour parvenir à un accord, après des mois d'un surplace qui suscitait une inquiétude grandissante sur le redécollage de l'économie grecque.

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Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, avant une rencontre avec le président du Conseil européen Donald Tusk,

"La bonne nouvelle aujourd'hui, c'est que nous avons résolu les gros problèmes concernant les réformes à faire et maintenant nous n'avons plus qu'à parcourir la dernière ligne droite", a déclaré le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro à La Valette.

"Je veux saluer l'accord de principe qui intervient après plusieurs mois de travail difficile (...) Le moment est venu de mettre fin à l'incertitude sur l'économie grecque", a renchéri le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

Le gouvernement grec a accepté de s'engager sur des mesures économiques qu'il devra mettre en œuvre en 2019 et 2020 pour satisfaire ses bailleurs de fonds, ce qui devrait dégager la voie au versement d'une nouvelle tranche de crédit.

Une manne d'argent frais dont Athènes aura bientôt besoin puisqu'elle doit rembourser des créances de plus de sept milliards d'euros en juillet.

Depuis des mois, les discussions piétinaient entre Athènes et ces bailleurs de fonds (zone euro et FMI), ce qui bloquait la poursuite du troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros consenti en juillet 2015 et qui court jusqu'en juillet 2018.

Selon M. Dijsselbloem, le gouvernement grec est maintenant prêt à effectuer des coupes supplémentaires dans les retraites en 2019 et augmenter les impôts en 2020.

M. Dijsselbloem qui est également ministre néerlandais des Finances, a souligné l'importance d'arriver rapidement à un accord final : "la situation ne s'améliore pas en Grèce et c'est quelque chose dont nous sommes responsables. Cela prend trop de temps", a-t-il dit.

Le retour présumé de la Grèce à la croissance en 2016 - sur lequel tablait Bruxelles - a en effet d'ores et déjà été démenti par les dernières estimations, début mars, de l'Office grec des statistiques, selon lequel le Produit intérieur brut (PIB) a stagné l'an passé.

De son côté, le ministre grec des Finances, Euclid Tsakalotos, a promis que les réformes sur lesquelles il s'était engagé pour 2019 et 2020 seraient examinées le plus tôt possible par le Parlement grec, où le parti de gauche Syriza, auquel il appartient, dispose d'une majorité très étroite.

AFP/VNA/CVN

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