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Philippe Darmayan (1er à gauche), président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) lors d'une conférence de presse à Bruxelles le 15 février 2016. |
Dix-huit fédérations représentant l'éventail des différentes branches industrielles ont inscrit leur démarche dans un projet, "la Fabrique de l'Avenir", appuyé sur un manifeste présentant leurs propositions.
Les industriels soulignent qu'ils représentent 3,1 millions d'emplois directs et 4,5 millions d'emplois indirects, et 75% des dépenses de recherche et développement en France. Au total, l'industrie française compte 260.000 PMI et TPI (petites, moyennes et très petites industries), indiquent-ils dans un communiqué.
"L'industrie, c'est l'avenir", mais "nous sommes assez frappés de voir que la campagne électorale va passer sans que l'industrie soit au débat", a dit à l'AFP Philippe Darmayan, président du Groupe des fédérations industrielles (GFI).
La Fabrique de l'Avenir veut donc "interpeller les politiques sur leur volonté de développer l'industrie", a-t-il expliqué. "On attend d'eux un soutien sans faille et dans le long terme sur la modernisation de l'industrie française". L'industrie "doit être considérée comme étant un facteur essentiel dans l'état de la France actuelle", a-t-il insisté. Mais la démarche vise aussi à "aller parler directement aux Français de l'avenir de l'industrie", a-t-il ajouté.
Les industriels souhaitent exposer l'attractivité d'un secteur qui présente selon eux "beaucoup d'opportunités", avec 100.000 postes à pourvoir d'ici 2025. La Fabrique de l'Avenir se donne notamment pour objectifs d'appuyer la transformation numérique de l'industrie, de soutenir l'économie circulaire, de faire évoluer la formation vers de nouveaux métiers et de promouvoir l'apprentissage. Si ce dernier sujet inspire plutôt les candidats, "il y a une volonté de faire de l'apprentissage, mais qui s'apparente plus à un slogan qu'à une véritable démarche", a estimé M. Darmayan, qui veut mettre "l'entreprise au coeur de l'apprentissage".