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>>ChemChina veut racheter Syngenta pour 43 milliards de dollars
Les États-Unis donnent leur accord sous conditions à la fusion Syngenta-ChemChina. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il s'agit de l'herbicide paraquat, de l'insecticide abamectin et du fongicide chlorothalonil, a précisé la FTC dans un communiqué.
Ces trois marques appartiennent à Syngenta et la fusion avec ChemChina donnerait aux deux groupes une position dominante sur le marché américain car ChemChina en contrôle les versions génériques par le biais du groupe israélien Adama qu'il possède déjà, a-t-on précisé de même source.
Adama est le premier ou le deuxième fournisseur de produits génériques aux États-Unis pour chacun de ces trois produits, a souligné la FTC à l'appui de sa demande.
"Sans ces désinvestissements, la fusion éliminerait toute concurrence directe entre les produits génériques de la filiale Adama de Chemchina et les marques de Syngenta. La fusion augmenterait la possibilité que les clients américains achetant du paraquat, de l'abamectin et le chlorothalonil doivent payer des prix plus élevés ou accepter une prestation amoindrie pour ces produits", souligne le régulateur.
ChemChina, un groupe étatique, avait proposé au début 2016 d'acquérir Syngenta pour 43 milliards de dollars (quelques 37,9 milliards d'euros à l'époque, 40 milliards d'euros actuels) par le biais d'une offre publique d'achat (OPA).
Le Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) avait déjà donné son accord à cette fusion en août dernier.
Il s'agit de la plus grosse opération de fusion jamais lancée par un groupe chinois à l'étranger.
L'Union européenne doit encore donner son accord à cette fusion et la FTC a indiqué mardi qu'elle avait collaboré dans son examen avec ses homologues européenne, australienne, canadienne, indienne et mexicaine.
La date butoir pour la décision de la Commission européenne est fixée au 12 avril.
Elle avait autorisé la semaine dernière une autre fusion géante dans le secteur de la chimie, celle des groupes américains Dow Chemical et DuPont qui en revanche attend toujours l'accord des autorités de la concurrence américaines. Une troisième fusion entre groupes agrochimiques, celle de l'allemand Bayer et de l'américain Monsanto est également en cours d'examen par les autorités de la concurrence sur les deux rives de l'Atlantique.