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Le président Barack Obama lors d'une allocution, le 10 septembre à Washington. |
Le président Barack Obama lors d'une allocution, le 10 septembre à Washington. |
À la veille du 13e anniversaire des attentats du 11-septembre, le président américain a promis de frapper l'EI "où qu'il soit", grâce à la puissance aérienne des États-Unis mais aussi en renforçant le soutien aux forces irakiennes. "Je n'hésiterai pas à agir contre l'EI en Syrie, comme en Irak", a déclaré M. Obama.
"Notre objectif est clair : nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l'EI", a poursuivi M. Obama, estimant que les jihadistes sunnites qui ont décapité deux journalistes américains appartenaient à "une organisation terroriste qui n'a d'autre vision que le massacre de tous ceux qui s'opposent à elle".
Tout en réaffirmant que l'envoi de troupes américaines de combat au sol était exclu, M. Obama a annoncé l'envoi de 475 conseillers militaires supplémentaires en Irak pour soutenir les forces kurdes et irakiennes en termes d'équipement, de formation et de renseignement. Cela portera à environ 1.600 le nombre de militaires américains présents dans le pays.
Différent des guerres en Irak et Afghanistan
M. Obama, qui a toujours affiché sa volonté de tourner la page d'une "décennie de guerre", a assuré que cette campagne s'inspirerait de celles menées depuis des années contre les islamistes au Yémen ou en Somalie et serait fondamentalement "différente" des guerres en Afghanistan et Irak, initiées par son prédécesseur, George W. Bush.
Le secrétaire d'État américain John Kerry survole Bagdad en hélicoptère, le 10 septembre. |
Les États-Unis ont reçu l'appui de nombreux pays, comme la France, qui organisera lundi 15 septembre à Paris une conférence sur l'Irak, à laquelle participera M. Kerry. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a précisé mercredi 10 septembre que la France, participerait "si nécessaire" à une action militaire aérienne en Irak.
À Bagdad, John Kerry, qui a entamé une tournée destinée à mettre en place une coalition internationale contre les jihadistes, a affirmé que l'armée irakienne, mise en déroute par l'EI au cours de ces derniers mois, serait "reconstituée et entraînée" avec l'aide des États-Unis et d'autres pays.
Le chef de la diplomatie américaine a, comme le président, écarté l'idée d'envoyer des troupes de combat, "à moins bien sûr qu'il ne se passe quelque chose de très, très grave".
Sa visite a été marquée par un double attentat à Bagdad qui a fait au moins 19 morts.
Après Bagdad, M. Kerry doit se rendre à Amman puis à Jeddah, dans l'Ouest de l'Arabie saoudite. Il y rencontrera les chefs de la diplomatie des six monarchies arabes du Golfe ainsi que des représentants d'Irak, de Jordanie, d'Égypte et de Turquie.
AFP/VNA/CVN