>>Yémen: les Houthis accusés de violations du cessez-le-feu à Hodeïda ayant fait 140 morts
>>Yémen: l'ONU enquête sur l'attaque d'un hôpital, tandis que le choléra menace
Des opposants Houthis attendent avant de se retirer du port de Salif au Yémen, le 11 mai. |
Le redéploiement avait été l'objet d'un accord lors de pourparlers tenus en décembre sous l'égide de l'ONU en Suède. Farhan Haq, un porte-parole de l'ONU interrogé par l'AFP, a confirmé samedi 11 mai que l'opération avait "débuté", sans donner plus de détails.
Un chef opposant, Mohammed Ali al-Houthi, a déclaré l'intention des insurgés de se désengager à partir de samedi des ports de Hodeida, Salif et Ras Issa, sur la mer Rouge, mais un leader loyaliste a qualifié l'annonce de "nouvelle ruse" des Houthis.
Un témoin a déclaré à l'AFP avoir vu un convoi de véhicules de l'ONU entrer et sortir de Salif, tandis que des sources proches des Houthis ont affirmé que des opposants avaient commencé à se retirer des trois ports et que des gardes-côtes avaient pris la relève, sans autre précision.
À Salif, un photographe de l'AFP a constaté le départ de troupes rebelles et l'arrivée d'environ 150 hommes vêtus d'uniformes de gardes-côtes. Selon ce photographe, ces mouvements ont été observés par des membres de la mission des Nations unies. Aucune source indépendante n'a été en mesure d'évaluer la réalité et l'ampleur du désengagement opposant, prévu entre samedi 11 mai et mardi 14 mai.
Annoncé à plusieurs reprises par l'ONU, notamment en février et en avril, le retrait effectif des belligérants tarde à être mis en œuvre dans la région de Hodeida, ce qui inquiète la communauté internationale.
"L'ONU espère être bientôt en mesure de faire un rapport au Conseil de sécurité sur les mouvements réels sur le terrain", a dit à l'AFP une source onusienne sous couvert d'anonymat.
S'il était effectivement appliqué, l'accord de désengagement à Hodeida constituerait la meilleure chance à ce jour de faire progresser la paix au Yémen où un conflit meurtrier se poursuit depuis plus de quatre ans, estiment des experts.
AFP/VNA/CVN