>>Législatives en Afrique du Sud: victoire en vue de l'ANC, mais son déclin se poursuit
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa salué par des partisans, le 8 mai à Soweto. |
Au terme d'une deuxième longue nuit de dépouillement, l'ANC avait recueilli 57,2% des suffrages dans plus des trois quarts (76%) des bureaux de vote déjà comptabilisés, en recul de cinq points sur son score des précédentes élections de 2014. S'il se confirme, ce résultat constituerait la plus mauvaise performance du parti de Nelson Mandela à des législatives.
L'ANC devrait toutefois conserver la majorité absolue des 400 sièges de l'Assemblée nationale et Cyril Ramaphosa, élu par les députés, son fauteuil de chef de l'État. Les dirigeants du parti se sont jusque-là gardés de commenter ces résultats ou de crier victoire. "Nous serons le prochain gouvernement, qu'il y ait déclin ou progression", s'est borné à indiquer l'un d'eux, Gwede Mantashe. M. Ramaphasa devait se rendre vendredi matin 10 mai au centre national de comptage de la Commission électorale (IEC) à Pretoria.
"L'ANC est en route vers un solide succès compte tenu de ses mauvais résultats en matière de gouvernance", a commenté pour sa part l'analyste Daniel Silke, "son recul prive toutefois le parti de toute marge de sécurité et le contraint à réussir, faute de quoi il risque gros aux élections de 2024".
Derrière la formation du président, l'Alliance démocratique (DA), principal parti d'opposition pointait en deuxième position avec 21,7% des voix, en légère baisse par rapport à 2014 (22,2%). "Je suis relativement satisfait", a réagi jeudi soir 9 mai son chef Mmusi Maimane, "le soutien à la DA est très fort".
Sur la troisième marche du podium, les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) de Julius Malema enregistraient une forte progression, juste au-dessus de la barre symbolique des 10%. En 2014, ils avaient totalisé 6,35%.
AFP/VNA/CVN