Wall Street termine en hausse, avec les résultats et l'espoir d'une Fed moins agressive

La Bourse de New York a terminé en hausse lundi 24 octobre, transformant l'essai après le rebond de vendredi 21 octobre sur un marché bien orienté par des résultats de sociétés plutôt satisfaisants et la perspective d'une possible décélération de la banque centrale américaine (Fed) en fin d'année.

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Le panneau de Wall Street à New York.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Dow Jones a gagné 1,34%, à son plus haut depuis un mois et demi, l'indice Nasdaq a progressé de 0,86% et l'indice élargi S&P 500 a pris 1,19%. "Les actions américaines ont avancé, portées par l'idée que la Fed va appuyer sur le frein après la réunion de la semaine prochaine", a estimé Edward Moya, d'Oanda.

Après des semaines de turbulences, les taux obligataires se sont stabilisés lundi 24 octobre. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,24%, contre 4,21% vendredi 21 octobre. Pour autant, le taux à trois mois, indicateur rapproché qui rend compte des anticipations de politique monétaire à court terme, a franchi 4% pour la première fois depuis 15 ans.

Il s'aligne ainsi quasiment sur le scénario d'une nouvelle hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur de la Fed lors de la prochaine réunion, qui le porterait à une fourchette de 3,75% à 4%.

L'indice PMI d'activité industrielle aux États-Unis est ressorti en nette baisse en octobre, à 49,9 points contre 52,0 en septembre, à son plus bas niveau depuis 28 mois, soit au début de la pandémie de coronavirus. Quant à l'indice PMI pour le secteur des services, il a, lui aussi, enregistré une contraction marquée.

Ces deux indicateurs accréditent la thèse selon laquelle l'économie américaine rétrograde, ce qui pourrait inciter la Fed à modifier sa trajectoire. Pour Andy Kapyrin, de Regent Atlantic, le début de la saison des résultats se révèle "moins mauvais que ne le prévoyait le marché", ce qui "alimente la confiance" des investisseurs.

Le marché a "l'espoir que cette semaine cruciale pour la tech soit également bonne", avec les publications de Microsoft et Alphabet mardi 25 octobre, Meta mercredi 26 octobre, puis Amazon et Apple jeudi 27 octobre. Avant d'ouvrir le bal, Microsoft (+2,12%) et Alphabet (+1,47%) ont été recherchés lundi 24 octobre.

Malgré ces deux séances enlevées consécutives, Wall Street ne s'emballe pas. "Pour moi, il s'agit d'un élan à contre-courant", explique Nick Reece, de Merk Investments. A moyen terme, le marché "va de nouveau retomber à ses plus bas" de l'année et "l'économie va entrer en récession l'an prochain", annonce-t-il.

A la cote, le secteur de la santé s'est illustré avec, en vedette, l'assureur santé UnitedHealth (+1,47%), la biotech Amgen (+3,72%) ou le groupe pharmaceutique Merck (+1,72%). Twitter (+3,27% à 51,52 USD) a abordé en hausse une semaine décisive pour la plateforme.

La juge du Delaware en charge du contentieux avec Elon Musk a donné à l'entrepreneur jusqu'à vendredi soir 28 octobre pour finaliser l'acquisition du réseau social. "Nous continuons à penser que la transaction va se faire cette semaine", avaient écrit vendredi les analystes de Wedbush Securities.

Signe que les investisseurs favorisent l'hypothèse d'une finalisation du rachat, le cours du groupe à l'oiseau bleu est désormais proche du prix proposé par Elon Musk, soit 54,20 USD l'action. En revanche, Tesla a reculé (-1,49% à 211,25 USD), rare valeur de l'indice Nasdaq à finir dans le rouge.

Certains investisseurs et analystes s'inquiètent de la possible cession de nouveaux titres par Elon Musk, directeur général du constructeur de véhicules électriques, ainsi que d'éventuelles interférences du dossier Twitter dans la gestion du groupe.

Les sociétés chinoises cotées à Wall Street ont connu une très mauvaise journée, après le renouvellement du mandat du président chinois Xi Jinping, dimanche 23 octobre. Alibaba a dévissé de 12,51% à 63,15 USD, tandis que JD.com (-13,02%) et Pinduoduo (-24,61%) plongeaient également. Même trajectoire pour Yum China (-13,96%), qui contrôle les enseignes KFC, Taco Bell et Pizza Hut en Chine.

AFP/VNA/CVN


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