>> La Bourse de Paris stoppe sa progression
>> La Bourse de Paris se montre très hésitante
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 reculait de 104,34 points à 5.982,05 points vers 10h30 (08h30 GMT). Jeudi 20 octobre, il avait rebondi de 0,76%.
Jeudi 20 octobre, la Bourse de New York a terminé en baisse, asphyxiée par la hausse des taux obligataires, qui ont enregistré de nouveaux sommets depuis la crise financière de 2008.
Sur la dette française, le taux d'intérêt à 10 ans s'établissait à 3,03% vers 10h25 (08h25 GMT), un niveau plus vu depuis 2012.
Face à une inflation élevée et persistante, de nouvelles hausses des taux des banques centrales sont attendues afin de restreindre les conditions monétaires, ce qui permettrait de brider la demande et de ralentir une économie en surchauffe.
"La Réserve fédérale américaine (Fed) ne va pas changer son fusil d'épaule de sitôt (malgré les craintes de ralentissement économique exprimées dans le Livre Beige publié mercredi soir 19 octobre)", prévient Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomie chez Saxo Bank.
En Europe, "l'inflation via l'énergie reste toujours un casse-tête du point de vue de la politique monétaire", estime l'analyste, qui s'attend "à ce que la Banque Centrale Européenne augmente son taux directeur de 75 points de base la semaine prochaine et annonce d’autres hausses à venir".
Les dirigeants de l'Union européenne sont tombés d'accord dans la nuit de jeudi à vendredi (du 20 au 21 octobre) sur une "feuille de route" visant à mettre en place dans les prochaines semaines des mesures destinées à endiguer la flambée des prix de l'énergie.
Perte de vitesse pour le luxe ?
L'action du géant des cosmétiques L'Oréal perdait 4,16% à 315,50 euros, les investisseurs s'inquiétant de la dynamique de la division luxe du groupe au troisième trimestre, malgré une croissance de son chiffre d'affaires supérieure aux attentes.
Kering (-4,50% à 448,35 euros) aussi était pénalisé après la présentation de ses résultats trimestriels. Le groupe de luxe a annoncé avoir réalisé plus de 5 milliards d'euros de ventes au troisième trimestre, en hausse de 23% comparé à la même période en 2021. Cependant "Gucci continue à freiner la performance de l'ensemble" selon les analystes d'Oddo BHF.
LVMH perdait 1,42% à 625 euros et Hermès 2,34% à 1.294 euros.
Vivendi plombé par Canal+
Le géant français des médias a enregistré au troisième trimestre une croissance modérée de son activité, mais le chiffre d'affaires du groupe de télévision Canal+, première contribution au chiffre d'affaires de Vivendi, a reculé sur le trimestre de 3% et même de près de 5% à données constantes.
L'action Vivendi perdait 3,57% à 7,82 euros. Sa maison-mère, le groupe Bolloré cédait également 4,38% à 4,55 euros, malgré un chiffre d'affaires en hausse de 20% grâce à la croissance de son activité de transport et à la forte hausse des cours des produits pétroliers.
Parmi les autres résultats du jour
Le géant mondial de l'optique EssilorLuxottica (-3,08% à 154,05 euros) a publié un chiffre d'affaires en nette hausse au troisième trimestre, porté par toutes les régions et supérieur aux attentes des analystes.
Renault (-2,11% à 32,03 euros) a publié un chiffre d'affaires de 9,8 milliards d'euros au troisième trimestre, affichant une hausse de 20,5% si l'on met de côté son retrait de Russie.
Forvia, l'entité qui rassemble les équipementiers automobiles Faurecia et Hella, a publié des chiffres de ventes en forte hausse au troisième trimestre, rebondissant avec la croissance automobile mondiale. L'action Faurecia reculait de 4,73% à 13,01 euros.
AFP/VNA/CVN