>>Wall Street, focalisée sur le redémarrage de l'économie, termine en hausse
>>Wall Street, craignant les tensions sino-américaines, termine dans le rouge
Le New York Stock Exchange à New York, le 26 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 1,05% à 25.742,65 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,59% à 9.608,38 points.
Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, s'est apprécié de 0,82% à 3.080,82 points.
"Le marché se focalise principalement sur ce que l'avenir nous réserve", estime Nate Thooft, responsable de l'allocation des actifs pour Manulife Investment Management.
"Et malgré toutes les nouvelles négatives, malgré tous les indicateurs désastreux, les investisseurs pensent que la situation ne peut que s'améliorer", ajoute-t-il. "Le chemin ne sera pas sans accroc mais on devrait être revenu à une forme de normalité d'ici 12 à 18 mois".
Dans ce contexte, les investisseurs ont tendance à reléguer au second plan les éventuels risques, "comme celui d'une seconde vague de cas de COVID-19, de tensions accrues entre Washington et Pékin ou de l'incertitude liée aux élections présidentielles".
Comme dans le même temps la banque centrale américaine et le gouvernement des États-Unis continuent d'apporter un soutien financier massif, "il y a beaucoup d'argent en circulation" prêt à être investi en Bourse, rappelle l'expert.
Déconnexion avec la réalité
Les manifestations contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales, parfois émaillées de pillages et affrontements avec la police, qui se multiplient dans les villes américaines "représentent bien évidemment une tragédie humaine mais sur ce genre de sujets, Wall Street est bien souvent déconnectée de la réalité du terrain", remarque par ailleurs M. Thooft.
Sauf si ces troubles étaient amenés à persister pendant plusieurs semaines, et à affecter en conséquence la confiance des consommateurs, plusieurs observateurs estiment qu'ils n'ont pas d'influence particulière sur le marché des actions.
Sensibles aux signes d'un redémarrage de l'activité, les investisseurs ont accueilli favorablement des commentaires du gestionnaire de cartes de crédit Visa (+1,03%) affirmant que si le montant total des paiements effectués avec ses cartes à reculé de 5% en mai aux États-Unis par rapport à l'année précédente, il a augmenté de 13% par rapport à avril.
Ses concurrents American Express et Mastercard ont pris respectivement 2,40% et 0,73%.
Les valeurs qui profitent a priori le plus d'une réouverture de l'économie pour rebondir ont affiché une santé solide, notamment les compagnies aériennes United Airlines (+1,53%), Southwest (+2,56%) ou American Airlines (+0,99%).
Les croisiéristes ont aussi fini en hausse comme Royal Carribean (+0,65%) et Carnival (+0,42%). Tout comme les chaînes de magasins Gap (+7,68%) ou Best Buy (+3,91%).
Parmi les autres valeurs du jour, Facebook a grappillé 0,35% alors que la plateforme est en position délicate depuis que son patron a refusé de sanctionner des propos polémiques du président américain Donald Trump.
Plusieurs salariés de la société ont participé à une grève en ligne lundi tandis que quelques responsables de la société civile se sont dits "déçus et stupéfaits" par les justifications "incompréhensibles" apportées par Mark Zuckerberg lors d'une conférence téléphonique.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait, évoluant à 0,6803% contre 0,6591% lundi soir 1er juin.