Drapeaux des pays membres de l'Union européenne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'an dernier, la France a enregistré "1.468 nouvelles décisions d'investissement étranger, soit une progression de 11% par rapport à 2018 (1.323 décisions)", rapporte l'Agence de promotion économique à l'international (Business France). Avec une méthode de comptage différente, qui notamment ne prend pas en compte les commerces et hôtels, le cabinet EY a de son côté recensé 1.197 annonces d'investissement en 2019 dans son baromètre publié jeudi, selon lequel la France est devenu l'an dernier le pays européen le plus attractif pour les investisseurs étrangers.
Business France ajoute de son côté que le nombre d'emplois créés ou maintenus en France par les investissements des groupes étrangers a connu un bond de 30% en 2019, à 39.542 contre 30.302 en 2018. "Ce n'est pas le fruit du hasard, mais une stratégie volontariste dont l'objectif était bien de devenir numéro un dans le courant du quinquennat", a déclaré le directeur général de Business France, Christophe Lecourtier.
Parmi les atouts de la France, une politique favorable aux entreprises avec les réformes de la fiscalité et du droit du travail menées depuis 2017, ainsi qu'une situation "au cœur de l'Europe", explique M. Lecourtier. "Cela peut paraître un truisme, mais les Britanniques n'y sont plus", note-t-il.
La France a ainsi profité du Brexit en attirant 1.338 emplois dans le secteur financier l'an dernier, contre 298 en 2018. Paris a notamment accueilli début 2019 le siège de l'Autorité bancaire européenne avec 150 emplois. Les activités de production représentent pour leur part 26% des projets et sont aux trois quarts des extensions de sites déjà existants, lesquels représentent un moins de la moitié de l'ensemble des projets d'investissement.
Les projets dans le commerce et la distribution progressent quant à eux très fortement (+67%), principalement grâce à de nouveaux points de vente, et comptent désormais pour 13% du total des investissements étrangers. Tous secteurs confondus, ces nouveaux projets irriguent largement le territoire avec 43% d'entre eux situés dans des agglomérations de moins de 200.000 habitants, rapporte encore Business France.
Les trois premiers pays d'origine de ces investissements sont les États-Unis (16% du total), l'Allemagne (15,5%) et le Royaume-Uni (12%). Selon l'étude d'EY, 65% des projets annoncés l'an dernier seraient maintenus après la crise sanitaire, 25% reportés ou fortement révisés et 10% annulés.
AFP/VNA/CVN