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Des Londoniens se détendent en admirant la vue sur les toits de la ville depuis Greenwich Park, le 2 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les prix de l'immobilier résidentiel ont enregistré leur pire chute depuis 11 ans au Royaume-Uni en mai à cause du coronavirus, d'après une étude publiée mardi 2 juin.
Ce recul de 1,7% sur un mois, le pire depuis février 2009, en pleine crise financière, intervient alors que les prix des logements avaient atteint un record en avril, d'après une étude de la banque mutualiste Nationwide.
Il se traduit par une baisse moyenne de 4.000 livres par propriété pour un prix moyen de 218.902 livres.
"Début 2020, avant le choc de la pandémie au Royaume-Uni, le marché du logement enregistrait une progression régulière" mais l'"activité a fortement ralenti à cause des mesures mises en place pour contrôler la propagation (du virus)", commente Robert Gardner, chef économiste de Nationwide.
Des données du service britannique des impôts (HMRC) indiquent un effondrement de 53% sur un an des transactions immobilières en avril.
En outre, les accords de prêts immobiliers se sont écroulés de 80% en avril comparé à leur niveau de février, d'après des données de la Banque d'Angleterre mardi 2 juin, pour tomber à 15.800, un record de faiblesse depuis le début de la publication de ces données en 1993.
Selon M. Gardner, les perspectives à moyen terme pour le marché du logement restent très incertaines et dépendront de la rapidité de la reprise.
Jeremy Leaf, un agent immobilier de Londres cité par l'agence PA, qualifie la chute des prix en mai de "crash".
Pour lui, "les acheteurs et vendeurs attendent de voir qui va dégainer le premier" et le marché n'a pas encore trouvé ses prix d'équilibre post-COVID.