Organisée à l'initiative de la RPD de Corée et acceptée dimanche par Séoul, cette rencontre constituait le premier contact officiel entre les Corées depuis plus d'un an. Les discussions, longtemps retardées pour des raisons techniques faute d'accord sur leur lieu et leur contenu, ont débuté vers 21h00 locales (12h00 GMT) et se sont achevées, sans accord, après 22 minutes.
"Les 2 parties ont échangé leurs points de vue ce matin sur la façon d'organiser les contacts et les officiers de liaison doivent se rencontrer de nouveau dans l'après-midi", a indiqué Kim Ho-Nyou, porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification, en charge des relations intercoréennes.
Le parc industriel de Kaesong, situé dans la ville frontalière nord-coréenne du même nom, est censé symboliser le partenariat économique entre les Corées. Financé par Séoul et ouvert en 2005, il emploie plus de 39.000 Nord-Coréens travaillant pour le compte de 98 sociétés du Sud.
Cette réunion intervient alors que les tensions régionales se sont accrues après l'annonce par Pyongyang de son retrait des négociations sur sa dénucléarisation, l'arrêt de sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et la réactivation de ses installations nucléaires après la condamnation par l'ONU de son tir de fusée le 5 avril.
En outre, le gouvernement sud-coréen a déclaré le 21 avril que son projet de participation à une campagne de sécurité menée par les États-Unis ne devrait pas affecter les relations intercoréennes.
Les tensions montent sur la péninsule coréenne concernant les spéculations selon lesquelles la RPD de Corée veut que le gouvernement sud-coréen fasse un choix entre la participation à l'Initiative de sécurité contre la prolifération (Proliferation Security Initiative en anglais) et le maintien du co-projet industriel de Kaesong.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en Corée du Nord demain et vendredi, puis en Corée du Sud dans la foulée, pour discuter des tensions liées à la relance du programme nucléaire nord-coréen, a annoncé le 21 avril son ministère.
Ses discussions porteront notamment sur "la situation dans la péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est", ajoute le ministère, dans une allusion à l'épineuse question du dossier nucléaire nord-coréen.
Selon l'agence russe Itar-Tass, M. Lavrov pourrait rencontrer vendredi le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il, Moscou voulant relancer les négociations à Six sur la dénucléarisation de la RPD de Corée.
AFP-XINHUA/VNA/CVN