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Le logo d'Uber sur une tablette. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'accord, qui prévoit la mise en place d'un revenu minimum par trajet à partir du 1er février, ferait grimper le prix de la plus petite course à environ 10,20 euros pour le passager sur une application comme Uber, en incluant les commissions. Trois syndicats sur sept ont refusé de signer l'accord, car trop peu ambitieux à leur goût.
Les signataires sont l'Association VTC de France (AVF), qui pèse à elle seule 42,8% des voix, la Fédération nationale des autoentrepreneurs et microentrepreneurs (FNAE), la CFTC et l'Unsa. Cet accord "inédit en France" va permettre "une augmentation de plus de 27% par rapport au plus bas revenu minimum net actuel", ont salué ces organisations dans un communiqué commun.
Mais pour Union (affilié à la CFDT), l'Association des chauffeurs indépendants lyonnais (Acil) et FO - 32,1% à eux trois -, cet accord est insuffisant. Le nouveau tarif minimum "ne changera rien dans l'activité quotidienne" des chauffeurs, a dénoncé Union dans un communiqué.
"La plupart" des VTC "n'acceptent pas les +petites courses+ jugées non rentables face à l'augmentation des prix du carburant et aux conditions de circulation", explique le syndicat.
Chez Uber, où le revenu minimum par course est actuellement de 6 euros, on salue l'accord même si "beaucoup de ces courses étaient déclinées car pas assez rémunératrices", acquiesce Laureline Seyries, manager général d'Uber France.
D'après elle, cet accord "va entraîner un meilleur taux d'acceptation des courses pour les chauffeurs et une meilleure fiabilité". Le volume de courses refusées pourrait reculer de 5 à 10%, selon Mme Seyries.
Le syndicat Union réclame l'ouverture de discussions sur l'instauration d'un revenu minimum à l'heure ou au kilomètre afin de "garantir une vraie rentabilité du secteur", en rémunérant par exemple les temps d'approche.
Les quatre syndicats signataires de l'accord, qu'ils ont qualifié de "première étape", ont également fait part de leur intention d'ouvrir "un nouveau chapitre afin de négocier les autres problématiques".
Uber, qui compte 32.000 chauffeurs utilisant sa plateforme, se dit ouvert au dialogue mais "la prise en charge du nombre d'heures passées sur la plateforme pose question" car les chauffeurs peuvent utiliser plusieurs applications en même temps, insiste Laureline Seyries.
Depuis mai dernier, la toute nouvelle Autorité de régulation des plateformes d'emploi (Arpe) est censée organiser le dialogue social dans le secteur des chauffeurs VTC et de la livraison de repas, très déficients en matière de droits sociaux. Les premières élections organisées au printemps 2022 ont rencontré un très faible succès avec seulement 1,83% de participation chez les livreurs et 3,91% chez les VTC.
AFP/VNA/CVN