>> Des vendanges 2022 précoces, suspendues à la sécheresse dans l'espoir d'un "joli" millésime
La part des exportations dans les ventes totales de champagne dépasse désormais 57% contre 45% il y a dix ans. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En 2021, le chiffre d'affaires du secteur avait atteint 5,5 milliards d'euros. En volume, les ventes ont progressé l'an passé de 1,6%, à 326 millions de bouteilles. Des résultats qui tournent la page de 2020, année noire où la pandémie de COVID-19 avait fait reculer les ventes à quelque 244 millions de bouteilles.
Pour David Chatillon, président de l'Union des maisons de Champagne et coprésident du Comité Champagne, l'effervescent champenois "a naturellement accompagné les consommateurs dans le monde, qui se sont réjouis de la fin des confinements, ont retrouvé le goût de la fête, des sorties, des voyages".
Ces performances "récompensent nos efforts pour que le champagne reste un vin d'exception", s'est félicité Maxime Toubart, président du syndicat général des vignerons et autre coprésident du Comité Champagne. "Les cuvées sont de plus en plus millésimées, valorisent la typicité, le terroir, se vendent plus cher, partent de plus en plus loin", observe-t-il.
Une tendance confirmée par la maison de champagne Vranken-Pommery qui a fait état jeudi 19 janvier d'une hausse de 12% du chiffre d'affaires de sa branche champagnes.
"La reprise de l'activité post-COVID dans la consommation hors foyer explique la bonne performance des ventes en France en 2022", explique le groupe dans un communiqué. Les exportations représentent 67% des ventes de champagne, stable sur un an pour la maison, qui a vu son chiffre d'affaires total progresser de 11% sur un an, à 334,5 millions d'euros.
Pour l'ensemble de la filière, avec 187,5 millions de flacons, l'export progresse de 4,3% sur un an, tandis que les ventes en France sont en repli avec 138,4 millions de bouteilles (-1,7% par rapport à 2021). La part des exportations dans les ventes totales dépasse désormais les 57% contre 45% il y a dix ans.
Le premier marché à l'export demeure les États-Unis, précise Maxime Toubart, qui rappelle que "le marché français n'est pas extensible". L'arrêt des exportations vers la Russie n'a selon lui pas eu d'impact, car il s'agit d'"un petit marché de moins de deux millions de bouteilles". L'interprofession fait par ailleurs part d'un optimisme "prudent" pour 2023, compte tenu du contexte géopolitique et économique mondial.
AFP/VNA/CVN