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Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors d'une rencontre des ministres des Finances du G7 à Stresa en Italie, le 24 mai 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Rien n’est prédéterminé à l’avance, mais il est possible qu’il y ait une autre baisse de taux dans les réunions à venir", a-t-il déclaré sur BFM Business, estimant que les risques d’inflation sont plutôt à la baisse dans un avenir proche. Ses propos interviennent au lendemain de la décision de la BCE de maintenir ses taux directeurs, avec une inflation "actuellement autour de l’objectif à moyen terme de 2%" et des perspectives globalement inchangées.
Lors de cette réunion, les risques pesant sur l’inflation ont été largement discutés. François Villeroy de Galhau a souligné que plusieurs membres, dont lui-même, estimaient que l’inflation pourrait passer sous 2% dans le futur proche. Il a notamment cité l’appréciation de l’euro face au dollar, qui entraîne une baisse de 0,1% de l’inflation pour chaque hausse de 3 centimes, et la montée des importations chinoises à bas prix, en hausse de 12% sur un an au cours des trois derniers mois de 2025.
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Graphique montrant l'évolution des taux de refinancement et de dépôt de la Banque centrale européenne depuis 1999. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Parallèlement, le gouverneur a évalué les risques d’inflation à la hausse. Selon lui, l’accord conclu avec les États-Unis fin juillet, imposant des droits de douane de 15% aux produits européens, ne devrait pas provoquer d’inflation supplémentaire en Europe. Ainsi, les risques haussiers semblent moins importants que les risques baissiers.
Concernant la politique monétaire, il a insisté sur la nécessité pour la BCE de faire preuve d’"un pragmatisme agile", en décidant en fonction des données et des prévisions, mais en restant prête à ajuster les taux si nécessaire.
Enfin, il a noté que l’interprétation des marchés après le statu quo de jeudi 11 septembre avait peut-être été excessive. L’euro a grimpé, reflétant la perception que les taux de la BCE resteraient sur pause pendant une période prolongée, ce qui pourrait nécessiter une réévaluation de la part de la banque centrale.
AFP/VNA/CVN