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La Banque centrale européenne a décidé jeudi 11 septembre de maintenir son principal taux de dépôt à 2%, comme en juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Interrogée sur la situation en France à l’issue d’une réunion monétaire ayant prolongé la pause sur les taux, Lagarde a déclaré : "Je suis convaincue que les décideurs feront tout leur possible pour réduire cette période d’incertitude". Elle a toutefois précisé que la BCE ne jugeait pas un pays en particulier.
Le nouveau Premier ministre français, Sébastien Lecornu, doit encore former un gouvernement et faire adopter un budget d’ici la fin de l’année, dans un contexte de dette publique atteignant 3.300 milliards d’euros (plus de 115% du PIB) et de déficits supérieurs à la limite européenne de 3%. Les investisseurs exigent déjà une prime de risque plus élevée, et la note française est sous la menace d’une dégradation par Fitch.
Lagarde a rappelé que l’instrument anti-fragmentation de la BCE "fonctionne selon des critères précis" et n’a pas été abordé jeudi 11 septembre. Elle a aussi dit sa confiance dans le respect du cadre européen de discipline budgétaire par les États membres, tout en appelant à renforcer d’urgence la zone euro dans un contexte géopolitique tendu : crise en Ukraine, conflit au Moyen-Orient et tensions commerciales persistantes.
Ces incertitudes pèsent sur la croissance, l’inflation et donc sur les décisions monétaires. La BCE a décidé jeudi 11 septembre de maintenir son principal taux de dépôt à 2%, comme en juin, mettant fin à une longue série de hausses destinées à contenir l’inflation post-COVID et liée à la crise en Ukraine.
Avec une inflation désormais proche de l’objectif de 2%, Lagarde estime que le processus de désinflation est "terminé" et que la BCE reste "en bonne position" face aux risques. Les nouvelles prévisions économiques restent proches des précédentes : une inflation attendue à 2,1% en 2025 (contre 2% espéré en juin) puis 1,7% en 2026 (contre 1,6%). La croissance devrait atteindre 1,2% cette année (0,3 point de plus qu’en juin), avant de ralentir à 1,0% en 2026, sur fond de faiblesse persistante en Allemagne et de nouveaux droits de douane de 15% imposés par les États-Unis sur la plupart des produits européens.
Selon Jens-Oliver Niklasch (LBBW), il faudrait que les prochaines données "évoluent significativement" pour qu’une nouvelle baisse des taux soit envisagée.
AFP/VNA/CVN