Née à Hanoi, Lê Vo Phuong Mai est allée s’installer avec ses parents à Saint-Petersbourg à l’âge de 12 ans. Constamment meilleure élève durant toutes ses études dans cette ville, elle est partie en Grande-Bretagne après avoir eu son baccalauréat, afin de rentrer dans le programme de préparation à l’université de l’école Bellerbys, à Brighton.
À l’issue de ce programme, Lê Vo Phuong Mai s’est qualifiée pour les plus grandes universités comme Cambridge et Oxford, mais elle a choisi d’étudier l’économie à l’Université de Cardiff car le cursus est plus court.
 |
| Lê Vo Phuong Mai (1re à droite) et des professeurs à l'Université de Cardiff. |
Seul étudiant vietnamien à être parmi les meilleurs de cette université, elle en est sortie diplômée de licence en 2003, avant d’être autorisée à s’engager dans un cycle doctoral sans suivre une maîtrise.
Après avoir soutenu sa thèse, Mai a reçu une bourse de 200.000 livres, soit près de 300.000 dollars, pour mener une recherche post-doctorale sur les modèles macroéconomiques et les politiques monétaires. Il s’agit d’une bourse prestigieuse qui est accordée par le ministère britannique de l’éducation à 15 jeunes économistes tout au plus.
Souhait de rentrer vivre à Hanoi
Mai a utilisé des algorithmes et de nombreuses données pour analyser différents modèles macroéconomiques sur les économies européennes et américaines où politiques monétaires, systèmes bancaires et experts en finance ont de fortes influences sur l’économie.
Dans sa recherche, Mai a critiqué certains principes théoriques des modèles économiques européens et américains.
Elle a développé un nouveau modèle économique pour le monde sur la base du nouveau modèle keynésien actuel et le modèle keynesien classique, en démontrant que la combinaison des deux modèles donnerait de meilleurs résultats
Ce nouveau modèle a été présenté devant de grands économistes dont beaucoup le trouvant justifié, d’autres, opposés, n’étant pas en mesure d’en trouver un meilleur.
Chaque année, Mai profite de la moindre occasion pour revenir au Vietnam afin d’aider les meilleurs étudiants du pays à trouver le moyen d’aller étudier dans les meilleures universités du Royaume-Uni, dont celles de Cardiff et de Bellerbys.
Évoquant ses projets pour le futur, elle a déclaré souhaité rentrer vivre à Hanoi pour contribuer de ses connaissances au développement du Vietnam.
Thuy Hà/CVN