Les Aéroports du Sud ont appris le 19 octobre dernier l'existence d'une plainte d'un ancien ingénieur en chef de Jetstar Pacific Airlines. Sept jours après, un dossier a été adressé au Département de l'aviation civile du Vietnam. Et finalement, celui-ci a effectué le 27 octobre dernier un contrôle chez Jetstar Pacific avant de commencer le 5 novembre une inspection générale de la maintenance de ses aéronefs. Selon la réglementation, une telle inspection dure 10 jours ouvrés. À son terme, le département donnera ses conclusions.
Dans sa plainte adressée au Département de l'aviation civile du Vietnam, Bernard John, ancien ingénieur en chef de Jetstar Pacific Airlines, a indiqué que la maintenance des avions ne répondait pas aux critères de sécurité et qu'elle était effectuée suivant un principe d'"économie". D'où plusieurs retards de vol, quand cela n'a pas été annulation pure et simple ou, pire, atterrissage en urgence.
Jetstar Pacific a donné le 2 novembre un congé non payé de 3 mois à un autre ingénieur en chef, Digger King, pour un motif qui n'a pas encore été dévoilé. Selon cet ingénieur, il s'agit en fait d'un licenciement. Il a adressé au Département de l'aviation civile du Vietnam des preuves en image du non respect des normes techniques de maintenance chez Jetstar Pacific. Une affaire qui a fait l'objet de la part de ces 2 ingénieurs d'une action en justice devant une juridiction vietnamienne comme d'une information du consulat d'Australie à Hô Chi Minh-Ville.
Pour sa part, Jetstar Pacific a affirmé que les plaintes adressées par ses anciens employés étaient inexactes et lui causaient préjudice. Selon Daniela Masilli, directrice générale exécutive adjointe de Jetstar Pacific, ces employés étrangers ont été renvoyés après avoir posé des problèmes en termes d'efficience au travail pendant une longue période. Mais aucune information plus précisée n'a été fournie à ce jour sur ces mesures qui sont donc bien des licenciements. Daniela Masilli a aussi souligné que Jestar Pacifique accordait toujours une priorité absolue à la sécurité des vols et que les normes nationales et celles du groupe Qantas en la matière étaient respectées.
Toujours selon Daniela Massili, les causes d'ajournement des vols sont nombreuses et parmi celles rencontrées figurent notamment conditions climatiques et incidents techniques, toujours inévitables. Des problèmes d'exploitation que connaissent régulièrement toutes les compagnies du Vietnam et du monde. Jetstar Pacific ne fait rien qui peut remettre en cause la sécurité des vols comme celle de ses passagers, a-t-elle souligné.
Hiên Trâm/CVN