La plupart d'entre eux sont tombés d'accord sur le projet de construction de 2 centrales nucléaires capables de développer 4.000 MW de puissance et situées dans la province de Ninh Thuân (Centre). Cependant, ils ont exprimé certaines inquiétudes.
Certains ont jugé nécessaire de détailler davantage les projets, notamment sur l'utilisation de hautes technologies, le choix des partenaires fournissant les équipements technologiques et techniques, avec un prix modéré. La garantie d'une sécurité absolue se pose comme un impératif. Ils ont abordé la formation de la main- d'œuvre chargée du fonctionnement de ces centrales. Car, dans le pays, les ingénieurs dans ce domaine sont déjà âgés. Il est nécessaire également de former des jeunes capables d'assimiler les nouvelles avancées technologiques, selon eux.
Hoàng Ngoc Thai, chef du groupe parlementaire de la province de Ninh Thuân et chef du commandement militaire provincial, a formulé une dizaine de propositions. Selon lui, l'explosion du réacteur de Tchernobyl hantant encore les esprits, il faudra une surveillance stricte et renforcée afin d'éviter tout accident. Une politique financière spéciale devra être mise en place pour cette province et ses habitants, qui vivent pour l'essentiel de l'aquiculture. Il faudra mettre en place un conseil national chargé de la sûreté nucléaire regroupant des experts de premier rang. Cet organisme aura pour mission de conseiller le gouvernement. De plus "le choix d'une technologie adaptée, de 2e ou de 3e génération, se pose comme un impératif ", a dit M. Thai.
De plus, à son avis, les habitants locaux souhaitent que l'exécution de ce projet soit sous la direction du gouvernement. Ce dernier devra s'engager rigoureusement, avec les partenaires et l'adjudicateur en chef, sur le respect de certaines clauses de la loi sur l'énergie nucléaire. D'ajouter que la construction de la centrale nucléaire ne devra exercer aucun impact néfaste sur l'environnement ainsi que les sites touristiques de Ninh Thuân, de même que sur l'exploitation des fruits de mer. Il est nécessaire d'intensifier la sensibilisation de la population à ce projet, a ajouté M. Thai.
Quant à Nguyên Thi Mai, directrice adjointe du Service des sciences et des technologies de Ninh Thuân, elle s'inquiète du futur manque d'ingénieurs en la matière et a proposé de les faire former dès maintenant dans les pays développés comme la Russie. Parce que la formation d'un contingent de cadres chargés du fonctionnement d'une centrale nécessite de 8 à 15 ans.
Lê Hà/CVN