Améliorer la qualité de la formation professionnelle, élargir son envergure en assurant une répartition égale selon les divers corps de métier, garantir sa qualité comme son efficacité pour répondre aux besoins nationaux en termes de main-d'œuvre qualifiée… sont les orientations principales du projet de "Renouvellement et développement de la formation professionnelle pour la période 2008-2015".
L'apprentissage doit maintenant répondre aux divers besoins du marché du travail et être directement en relation avec les stratégies de développement socioéconomique, que ce soit au niveau national ou régional. Ce projet fixe pour objectif jusqu'en 2015 d'augmenter de 7% par an l'envergure de la formation professionnelle, de former chaque année un million de travailleurs ruraux ainsi que 15.000 enseignants et de bâtir 200 écoles de formation professionnelle supplémentaires.
Comment atteindre ces objectifs ? Nguyên Thi Kim Ngân, ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales (MTIAS), a mis l'accent sur "le renouvellement des mécanismes, la mobilisation de capitaux, l'intensification de l'ouverture au privée de la formation professionnelle, le renouvellement des méthodes de formation, le recyclage du corps professoral...".
Les représentants des ministères soutiennent ce projet. Ils souhaitent que chaque commune soit dotée d'un centre d'apprentissage, car la moitié d'entre elles en sont dépourvues actuellement. Certains considèrent qu'il faudrait même proroger ce projet jusqu'en 2020. "Pour réaliser une percée dans le renouvellement et le développement de la formation professionnelle, la gestion étatique et le recyclage des enseignants et gestionnaires sont les 2 points fondamentaux", d'après le vice-Premier ministre Nguyên Thiên Nhân, également ministre de l'Éducation et de la Formation.
Concernant la gestion étatique, M.Nhân a souligné :"L'État n'investira que dans les établissements standardisés et les régions en difficulté". Il encourage donc les entreprises à ouvrir elles-mêmes des centres de formation professionnelle sans l'aide de l'État.
Le vice-Premier ministre permanent Nguyên Sinh Hùng a demandé au MTIAS de rapidement perfectionner ce projet pour qu'une fois approuvé, il soit efficace.
Éducation et formation sont les éléments clés de la stratégie nationale de développement socioéconomique, et la formation professionnelle est un des volets importants. Pourtant, selon Truong Thi Mai, présidente de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, "celle-ci ne répond pas encore aux besoins". Et de prévenir que "si la formation des travailleurs n'est pas améliorée tant en envergure qu'en qualité, il y aura un déséquilibre entre croissance économique et ressources humaines, dont l'économie nationale pâtira".
Giang Ngân/CVN