Selon les experts, cette situation ne perdurera pas jusqu'en 2010 du fait que l'offre ne satisfait pas la demande, en particulier pour les postes de haute qualification. D'autant que ce constat ne vaut pas seulement pour le secteur privé, mais aussi pour le public, à preuve le ministère des Finances qui a besoin de recruter environ 13.500 personnes d'ici 2010 dans l'assurance, la bourse, l'audit et l'évaluation des biens.
En dehors de l'économie, la plupart des candidats s'inscrivent en catégorie A (mathématiques-physique-chimie) pour des études scientifiques et techniques, notamment en électricité, électronique, mécanique, électricité industrielle, etc., domaines privilégiés pour un pays en pleine phase d'industrialisation, plus particulièrement dans les zones rurales.
Technologies, mais aussi médecine et pharmacie conservent donc tout leur prestige de même que l'opportunité d'accueillir le plus grand nombre de candidats de qualité, car la pénurie de personnel de qualité est un problème récurrent.
Dans les technologies de l'information, les besoins pour le secteur des logiciels va croître de plus en plus dans les années à venir, de l'ordre de 12.000 à 15.000 personnes/an jusqu'en 2010, puis de 20.000 à 25.000 personnes/ an entre 2011 et 2015.
Actuellement, sur 213 jeunes ayant suivi une formation, seulement 9,4% trouvent un emploi, la plupart étant issus de l'université, selon des statistiques du Service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de Hô Chi Minh-Ville pour la période 2001-2007.
Quant à l'agriculture, la sylviculture et la pêche, il est nécessaire, d'ici 2015, de former de la main-d'oeuvre de haute qualité destinée aux secteurs de haute compétitivité sur le marché domestique comme mondial, notamment dans la transformation du riz, des légumes, des fruits, du thé, du café, des produits aquatiques...
Développement du secteur de services
Parlant des prévisions de l'emploi pour les 5 années à venir, Nguyên Thi Lan Huong, directrice de l'Institut des sciences du travail et de la société, déclare qu'il "est prévu une nette croissance du secteur des services. Il s'agit, plus précisément et dès cette année, de la vente au détail, de la banque, de la finance, du tourisme, etc., sans oublier l'électricité, l'électronique, la mécanique".
Concernant la formation, il y a déjà, selon elle, des coopérations étroites entre les écoles et les entreprises qui offrent aux élèves l'opportunité de mettre en application leurs connaissances théoriques. "Cependant, agriculture, développement rural, comptabilité, industrie de transformation n'attirent que peu les candidats, en raison d'une rémunération trop modeste et de conditions de travail pénibles". Ce qui l'a conduite à souligner qu'il est "donc nécessaire aux candidats de choisir des formations parallèles et multisectorielles, et d'éviter des secteurs spécialisés".
Câm Sa/CVN