Des habitants s'activent pour éteindre l'incendie déclenché par l'explosion d'une voiture piégée, le 9 juillet à Beyrouth (Liban). |
"Selon un bilan définitif, il y a eu 53 blessés, mais seulement 12 sont encore hospitalisés. Deux ont dû subir une opération", a affirmé le ministre libanais de la Santé, Ali Hassan Khalil.
"Vers 11h00 (08h00 GMT), une voiture piégée a explosé dans un parking près d'une coopérative commerciale appelée le Centre de coopération islamique à Bir al-Abed", un fief du mouvement chiite Hezbollah, a expliqué une source militaire.
Cette explosion dans son fief est le défi le plus grave lancé au Hezbollah depuis qu'il s'est engagé directement dans le conflit syrien au côté des forces du régime. Auparavant, deux roquettes avaient blessé quatre personnes le 26 mais dans la banlieue sud de Beyrouth. Des ambulances et des véhicules de pompiers se sont rendus sur les lieux de l'explosion. Une énorme fumée noire s'élevait vers le ciel et les dégâts semblaient très importants dans ce quartier résidentiel.
"J'ai entendu une forte explosion (...). Tout le monde a paniqué. J'ai suivi les cris des gens, mes employés ont couru vers l'endroit de l'explosion parce qu'ils y ont de la famille", a raconté Carole Mansour, propriétaire d'une usine de chaussures située à une rue du lieu de l'explosion.
"Je n'arrive pas à croire que quelqu'un ait fait ça le premier jour du ramadan!", a-t-elle lancé.
Le ramadan a débuté le 9 juillet pour une partie des chiites au Liban. Le jeûne commence le 10 juillet pour les sunnites et le 11 juillet pour le reste des chiites. Aussitôt après l'explosion, des civils appartenant au Hezbollah, munis de talkie-walkie et arborant un bandeau jaune au bras, se sont déployés dans le secteur.
"J'ai demandé à un boucher s'il allait fermer, mais il m'a répondu: +ce n'est rien comparé à 2006, c'est une petite explosion. Nous voulons vivre+", a encore raconté Mme Mansour.
AFP/VNA/CVN