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L'armée irakienne se déploie sur la ligne de front dans le désert d'al-Anbar en Irak, le 9 mars. |
L'organisation ultraradicale a ordonné à ses combattants de se retirer de Hit, Routba et Kubaissa, permettant ainsi aux habitants de goûter à leurs premières heures de liberté depuis des mois.
"La majorité des combattants de Daech à Hit, Routba et Kubaissa ont fui par le désert vers d'autres régions", a indiqué un porte-parole militaire, Yahya Rassoul, utilisant l'acronyme arabe de l'EI.
Hit, qui se trouve à 145 km environ à l'ouest de Bagdad, est la dernière de ces trois localités à avoir vu les jihadistes déserter.
Kubaissa est une petite localité à l'ouest de Hit tandis que Routba est un avant-poste dans le désert sur la route vers la Jordanie.
"Une opération est en cours pour les traquer (les combattants de l'EI) grâce à l'aviation irakienne", a affirmé M. Rassoul, porte-parole du commandement des opérations conjointes qui combat l'EI dans le pays. Hit "est encerclée par les forces irakiennes par le nord et le sud", a-t-il dit.
Selon des témoins et des responsables, des chefs de l'EI ont fui cette ville en essayant de se fondre parmi les civils après s'être rasés la barbe.
"Hier, il ne restait plus aucun rasoir dans le marché de Hit", a indiqué un habitant.
Les forces gouvernementales doivent encore pénétrer dans la ville et les combattants des tribus locales attendent l'ordre de Bagdad pour lancer leur assaut.
"La décision de reprendre le contrôle de Hit doit venir des responsables des forces de sécurité", a affirmé Naim al-Kaoud, le chef d'une tribu locale.
Perte de vitesse
"Daech s'est complètement retiré de Routba et a pris la direction d'Al-Qaïm", a précisé un général de l'armée, en référence au bastion jihadiste situé à la frontière avec la Syrie, dans le nord de la province d'Al-Anbar.
"Daech s'est retiré. Il n'y a plus aucun homme armé ici", a confirmé Imad Ahmed, le maire de cette ville située à 390 km à l'ouest de Bagdad. Ce repli est, selon lui, "une conséquence" de la perte de vitesse de l'EI dans la province d'Al-Anbar qui s'est matérialisée par la perte de Ramadi, chef-lieu provincial, en décembre.
Les forces de sécurité irakiennes continuent depuis à sécuriser les zones se trouvant à l'est de Ramadi dans le but d'isoler le bastion jihadiste de Fallouja situé à seulement 50 km de Bagdad.
Des informations circulent selon lesquelles l'EI recruterait de force des enfants pour tenir les checkpoints des localités sous son contrôle alors que les hommes sont envoyés au combat.
Les efforts de l'armée irakienne sont soutenus par les frappes aériennes de la coalition internationale conduite par les États-Unis.
AFP/VNA/CVN